Par Prehoub Urprus
Selon Samuel Mbemba, ministre intérimaire de la Justice, la décision rendue par la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) est une victoire pour la République démocratique du Congo. Cette décision intervient lors de la 77e session ordinaire de la CADHP à Arusha, en Tanzanie.
La CADHP s’est déclarée compétente et a jugé recevable la requête introduite par la RDC contre le Rwanda, concernant de graves allégations de violations des droits humains, des frontières nationales et des massacres dans l’est congolais. Samuel Mbemba a salué cette décision, qualifiant le leadership du Président Félix Tshisekedi d'« éclairé ».
Cette avancée s’inscrit dans la mise en œuvre d’un front judiciaire international voulu par le Président Tshisekedi pour défendre la souveraineté, l’intégrité territoriale et les intérêts économiques de la RDC face aux agressions extérieures. Mbemba a insisté sur la portée politique et diplomatique de cette étape, affirmant qu'il s'agit d'une victoire qui vient s'ajouter à d'autres succès diplomatiques et économiques de la RDC sur le Rwanda.
La Cour a accordé un délai de 90 jours au Rwanda pour produire ses observations sur le fond, tandis que la RDC dispose de 45 jours pour répondre avant que la juridiction ne rende sa décision définitive. Cette procédure judiciaire représente une opportunité pour la RDC de documenter et de dénoncer les violences récurrentes dans l’Est du pays et de faire reconnaître la responsabilité du Rwanda devant une instance africaine indépendante.
Le procès oppose la RDC au Rwanda devant la CADHP, mettant en lumière les tensions entre les deux pays et la détermination de la RDC à défendre ses intérêts et sa souveraineté.