Par Prosper Buhuru
"La neutralité ne protège pas les victimes, elle encourage l’agresseur." C’est autour de cette phrase forte que le ministre congolais des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a bâti son plaidoyer pour la reconnaissance du génocide congolais, lors de la réunion du Comité exécutif du Centre Nord-Sud du Conseil de l’Europe, tenue ce mercredi 29 octobre 2025, à Lisbonne, au Portugal.
Dans son intervention, le ministre a présenté la République Démocratique du Congo et les ambitions du pays au sein du Centre Nord-Sud, une plateforme œuvrant pour le multilatéralisme, la démocratie et le développement durable.
Samuel Mbemba a dénoncé l’agression de la RDC par le Rwanda, qui a déjà causé, selon lui, près de 10 millions de morts et autant de survivants traumatisés. Il a exhorté le Conseil de l’Europe à ne pas rester silencieux face à ces crimes et à rejeter toute neutralité qui, a-t-il insisté, "profite aux agresseurs et nie la souffrance des victimes".
Sensible à cet appel, le Comité exécutif du Centre Nord-Sud a décidé à l’unanimité d’observer un moment de silence en mémoire des victimes des violences dans l’Est de la RDC.
Le ministre a également mis en lumière les progrès enregistrés en RDC sous la vision du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, mise en œuvre par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka.
Il a cité entre autres : la lutte contre la corruption et l’impunité, la promotion de la parité, la gratuité de l’enseignement, la Couverture Santé Universelle, ainsi que les efforts de justice transitionnelle pour une prise en charge holistique des victimes.
Par ce discours fort et empreint d’humanité, Samuel Mbemba a rappelé à la communauté internationale que la mémoire et la justice sont les fondements durables de la paix en République Démocratique du Congo.