Par Jean Chrysostome Luntadila
À la tête de la cellule de crise mise en place pour aplanir les divergences au sein du FCC, Raymond Tshibanda, ancien ministre des affaires étrangères sous Joseph Kabila, est la cible du groupe de 14 partis politiques.
Après de plusieurs départs enregistrés à la fin de la coalition au pouvoir FCC-CACH (Ndlr : Front Commun pour le Congo et le Cap vers le Changement), un autre groupe de 14 partis politiques de la plateforme devenue de l'opposition viennent de retirer leur confiance au comité de crise mis en place par leur Autorité Morale, l'ancien président Joseph Kabila.
Dans une déclaration rendue publique, ce lundi à Kinshasa, ces membres disent constater avec regret que “la cellule de crise initiée par la Conférence des présidents et validée par l'Autorité Morale, Son Excellence Joseph Kabila en décembre 2020, vient de totaliser 11 mois sans rendre du travail pour lequel elle a été mise en place”.
À l'heure des enjeux autour de la désignation des membres de l'opposition au bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), ces Kabilistes accusent davantage les membres de cellule de transformer la plateforme politique en petit club d'amis de prise de décisions. Des précisions d'exclusion qui ont déchiré le FCC dans un passé récent.
«Les mêmes camarades “caciques” qui étaient à la base de la débâcle de la famille politique, continuent à se servir irrégulièrement et unilatéralement du label collectif du FCC pour des fins personnelles et égoïstes, abusant ainsi de la confiance de l'Autorité Morale et des autres camarades membres. Ils négocient en coulisse avec l'Union Sacrée pour placer encore leurs poulains», ont-ils dénoncé.
Ils justifient le retrait de confiance à cette cellule de crise par le refus de continuer à vivre dans l'anarchie et la liquidation de leur plateforme. Ils invitent à l'identification de tous les membres marginalisés encore fidèles à la vision de Joseph Kabila.
Le président de la République lors de sa dernière adresse à la nation avait encouragé l'opposition à compléter ses trois membres en vue de rendre complet le bureau de la CENI qu'il venait d'investir. Après prestation de serment devant la cour constitutionnelle, les membres du bureau et la plénière de la centrale électorale ont démarré le travail après les séances de remise et reprise.
