Budget 2022: l'UJCC+7 s'insurge contre la répartition inéquitable et disproportionnée des prévisions budgétaires (Lettre ouverte aux députés, sénateurs et membres du Gouvernement)

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Logo de l'UJCC+7 [Photo d'illustration]
Logo de l'UJCC+7 [Photo d'illustration]

Par Serge Mavungu

Le Consortium, Union des Jeunes Congolais pour le Changement et toutes ses Plateformes Provinciales UJCC+7 a suivi et suit avec une attention éveillée le processus devant conduire à l’adoption de la Loi des finances exercice 2022.

In limine litis.

Il salue les performances du Gouvernement par une augmentation de 42% du budget et l’encouragent à multiplier encore plus d’efforts parce que l'on était dans le plus profond du gouffre et la RDC peut encore faire mieux que ça.

Il est, aussi, favorable à la réduction du train de vie des toutes les Institutions de l'État.

Cependant, précise-t-il dans une lettre ouverte adressée aux députés, sénateurs et membres du Gouvernement, la répartition inéquitable et disproportionnée des prévisions budgétaires, les choque .

C’est pourquoi, il a estimé qu’il est important de les interpeller surabondamment à travers ces quelques extraits de la lettre de Fénelon à Louis XIV dont la clairvoyance et la résonance qu’elle a sont encore d’actualité et certaines situations décrivent malheureusement après autant de siècles la réalité que vit la République démocratique du Congo (RDC).

"La Jeunesse qui représente 70 % de la population Congolaise, que vous devriez aimer comme vos enfants, et qui ont été jusqu'ici si passionnés pour vous, meurent de faim. La culture des terres est presque abandonnée, les villes et les campagnes se dépeuplent ; tous les métiers languissent et ne nourrissent plus les ouvriers. Tout commerce est anéanti.

Par conséquent, vous avez détruit la moitié des forces réelles du dedans de votre État, pour faire et pour défendre des vaines conquêtes au-dehors", a-t-i écrit.

Au lieu de tirer de l'argent de ce pauvre peuple, indique-t-il, il faudrait lui faire l'aumône et le nourrir.

La RDC entière n'est plus qu'un grand hôpital désolé et sans provisions.

"Vous êtes importuné de la foule des gens qui demandent et qui murmurent. C'est vous-même,députés, sénateurs et membres du Gouvernement, qui vous êtes attiré tous ces embarras ; car, tout le pays ayant été ruiné, vous avez tout entre vos mains, et personne ne peut plus vivre que de vos dons", a-t-il souligné.

Et d'ajouter : "Voilà cette grande République si florissante qui prône « Le peuple d’abord » tous les jours comme les délices du peuple, et qui le serait en effet si les conseils flatteurs ne l'avaient point empoisonné.

Cette Jeunesse représentant le peuple même (il faut tout dire), qui vous a tant aimé, qui a eu tant de confiance en vous, commence à perdre l'amitié, la confiance, et même le respect.

Vos victoires et vos conquêtes ne le réjouissent plus ; il est plein d'aigreur et de désespoir".

À l'en croire, la séditions 'allume peu à peu de toutes parts.

" Ils croient que vous n'avez aucune pitié de leurs maux, que vous n'aimez que votre autorité et votre gloire.

Si députés, sénateurs et membres du Gouvernement avaient un cœur de père pour son peuple, ne mettrait-il pas plutôt leur gloire à leur donner du pain, et à les faire respirer après tant de maux, qu'à garder quelques places de la frontière, qui causent la guerre ? Quelle réponse à cela, Honorables députés et sénateurs et membres du Gouvernement ?

- Commencez par réduire le train de vie des institutions !", a-t-il martelé dans sa lettre ouverte.

"Les émotions populaires, qui étaient inconnues depuis si longtemps, deviennent fréquentes. Kinshasa même, si près de vous, n'en est pas exempté. Vous êtes réduit à la honteuse et déplorable extrémité, ou de laisser la sédition impunie et de l'accroître par cette impunité, ou de faire massacrer avec inhumanité des peuples que vous mettez au désespoir en leur arrachant, par vos impôts et ce genre de répartition

budgétaire, le pain qu'ils tâchent de gagner à la sueur de leurs visages. Mais, pendant qu'ils manquent de pain, vous, vous vivez dans l’opulence, et vous ne voulez pas voir l'extrémité où vous êtes réduit.

Parce que vous avez toujours été heureux, vous ne pouvez-vous imaginer que vous ne cessiez jamais de l'être.

Vous craignez d'ouvrir les yeux ; vous craignez qu'on ne vous les ouvre ; vous craignez d'être réduit à rabattre quelque chose de votre gloire. Cette gloire, qui endurcit votre cœur, vous est plus chère que la justice, que votre propre repos, que la conservation de vos peuples qui périssent tous les jours à cause de la guerre, du chômage et des maladies causées par la famine, enfin que votre salut éternel, incompatible avec cette idole de gloire.

Faites une répartition juste, équitable et proportionnée du revenu national afin que vive la volonté politique du Chef de l’Etat

LE PEUPLE D’ABORD" a conclu le Consortium.

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Vendredi 19 novembre 2021 - 09:05