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Dossier Beya: les proches de l'ex-securocrate de Fatshi recadrent Muyaya

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Félix Tshisekedi et François Beya
De gauche à droite, François Beya conseiller du chef de l'État détenu à l'ANR et le président Félix Tshisekedi [ Photo d'illustration]

Par la Rédaction

Sur les antennes de France 24, Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, s'est donné d'éclairer la lanterne de l'opinion, hier lundi 28 mars 2022, au sujet de l'arrestation de François Beya, détenue depuis le 5 février dernier dans les installations de l'Agence nationale des renseignements (ANR).

L'intervention de Muyaya a irrité certains proches de l'ex-securocrate de Félix Tshisekedi qui ont choisi de rendre le coup pour le coup. "Les explications fournies par le ministre sont aussi bien fausses et sans fondement, et elles enfoncent davantage le pouvoir de Tshisekedi dans sa dérive autoritaire qu’il tente d’instaurer comme mode de gouvernance", avancent-ils. Et d'enchaîner: "A court d’arguments et embarrassé par la question sur Beya, le ministre s’est limité par une simple évocation des raisons impérieuses de sécurité mais sans vraiment les citer, pour justifier le secret qui couvre la détention de M. Beya".

Dans le sillage de l'ancien patron de la DGM, l'on croit dur comme fer que sa "détention relève de l’arbitraire et que toute justification y relative sous le sceau de la sûreté nationale est un déni de droit et une violation flagrante des principes fondamentaux repris dans la constitution".  

Pour tenter d'asséner un coup fatal aux arguments de Muyaya, les proches de Beya soulignent: "il(Muyaya) s’est évertué même à dire que ça se fait ainsi dans plusieurs pays. Ce qui est archifaux. A l’entendre, le ministre valide l’instauration des cachots et zones de non droit au sein de la République, du genre Guantanamo". 

Un recadrage est finalement tombé quand ils ont rejoint Muyaya sur le terrain de la loi «USA Patriot Act» sur laquelle le messager de Kinshasa s'est appuyé de "manière sibylline". Cette loi, rappellent-ils, a été "initiée par les USA après les attaques du 11 septembre, et qui donnent les pleins pouvoirs aux sévices de traquer les terroristes par n’importe quelles méthodes et moyens".

Cette loi, poursuivent-ils, a été validée par les deux chambres américaines". Cependant, font remarquer les pro-Beya, en RDC et de manière absolue, aucune loi ne donne autant de pouvoirs à un service pour enlever et séquestrer un citoyen sans le moindre respect de ses droits. "C’est tout simplement une dérive inacceptable qui fait partie des faits similaires que le ministre dénonçait hier en tant que parlementaire. Dommage de constater que sa capacité d’indignation était sans constance ni fondement voire à géométrie variable", déplorent-ils.

Mercredi 30 mars 2022 - 09:04