Par la Rédaction
Consécutivement à l'appel de deux journées ville morte décrétées par la Véranda Mutsanga, les activités socio-économiques et scolaires sont restées paralysées la journée de lundi 25 avril, dans l’ensemble de la commune d’Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu.
Kirumba et Butembo ont ressemblé à des villes fantôme. Les manifestants ont réclamé la fin de l’Etat siège au Nord-Kivu et en Ituri faute d'un bilan jugé mitigé par La Veranda Mutsanga et les députés nationaux du Nord-Kivu.
Plusieurs points chauds ont été barricadés notamment à Luvika, Kasando, Station, Juxtapon, et Katero au petit marché où des coups de balle se sont fait entendre.
Les forces de l'ordre déployés sur les artères principales ont dispersé les jeunes qui voulaient manifester.
Cependant, plusieurs d'entre eux, des mineurs y compris, ont été interpellés par la police qui les accuse de troubles à l’ordre public.
Patrick Ricky Paluku, défenseur des droits humains et Coordonnateur provincial de La Véranda Mutsanga se félicite de la maturité de la population qui soutient l'option prise par les députés nationaux.
"Nous sommes un mouvement non violent comme vous le savez, la Véranda Mutsanga Nord-Kivu a appelé à deux journées ville morte. Nous sommes entrain de saluer la détermination de la population du Nord-Kivu qui a fait preuve de maturité et qui vient de faire passer en ce premier jour, le message aux autorités qu'elle n'est pas d'accord avec l'état de siège vu son échec patant alors qu'on s'attendait que les militaires puissent se concentrer sur le front afin de ramener le plus vite possible la paix et la sécurité à la population dans la région de Béni et de l'Ituri.
On a vécu beaucoup de bévues, beaucoup des violations des droits de l'homme et voire même le taux de massacres a triplé. Le rapport Yotama très détaillé publié prouve a suffisance que les massacres ont triplé parce que dans cette période seulement de l'état de siège il y a eu plus de 5000 congolais massacrés lâchement abattus, sans que l'armée ne fournisse beaucoup d'efforts pour amener la paix et rassurer la population de Béni et de l'Ituri.
En tant que mouvement non violent, nous n'avons fait aucune violence et tout s'est bien passé, et nous sommes entrain de saluer la maturité manifestée par la population qui ne s'est pas plongée dans la violence."
Toutefois, Patrick Ricky Paluku a invité les parents à garder les enfants à la maison pour la deuxième journée de ville morte mardi 26 avril 2022 pour ne pas les exposer.
Entre-temps, les autorités de l’Etat de siège demandent à la population de vaguer librement à leurs occupations.
