Par Fadi Lendo
Décidément, c'est "une tendance du recul démocratique", que d'interdire aux autres aspirants au fauteuil présidentiel de tenir leur meeting sur la même tribune, juste après la prestation du candidat Président sortant. Comment peut-on "prétexter" l'affaissement de la tribune, juste après le passage de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo ? C'est ni plus ni moins "la restriction de l'espace démocratique." Aussi curieux que cela puisse paraître, cela se fait en pleine campagne électorale, période pourtant hautement démocratique, où tous les candidats bénéficient d'un traitement égal et des mêmes avantages. Et, comme pour étayer l'argumentaire de l'"acharnement contre les candidats de l'opposition", même la Place Mapon, tribune où Katumbi doit tenir son meeting, est saccagée cette nuit. Comment peut-on arriver jusqu'à tout détruire, au détriment de tout un pays, juste pour empêcher un candidat de battre sa campagne électorale ?, s'interrogent d'aucuns. C'est l'image du pays qui est ternie, soutiennent ces analystes.
Au lendemain du meeting du candidat Président de la République Félix Tshisekedi à Kindu, chef-lieu de la province de Maniema, la mairie de Kindu a décidé de fermer momentanément la tribune centrale de ladite ville, pour des raisons de travaux d'urgence.
Pour motiver sa décision, la mairie a expliqué que la tribune s'est affaissée lors du passage du candidat Président Félix Tshisekedi, le 23 novembre dernier.
Il sied de souligner que cette décision a été mal vue au sein de l'opinion, entre autres, de la population de ce coin du pays, et des plusieurs mouvements citoyens dont le mouvement citoyen LUCHA -Lutte pour le changement-, qui a dénoncé via un communiqué "cette tendance du recul démocratique, qui veut s'installer avec l'avènement du régime en place, par la restriction de l'espace démocratique".
Du côté du candidat Président de la République Moïse Katumbi, l'on dénonce un acharnement contre les candidats de l'opposition.
"Après avoir interdit la tenue du meeting de Moïse Katumbi à la Tribune publique de Kindu, les autorités provinciales ont envoyé nuitamment des policiers pour détruire, à la Place Mapon, la tribune où Katumbi doit finalement tenir son allocution ce mardi 28 novembre. Quel est l’objectif de cet harcèlement autoritaire contre le candidat numéro 3 ?", s'est interrogé Augustin Matata Ponyo, à travers son compte X, non sans indignation.
Moïse Katumbi est attendu ce mardi 28 novembre à Kindu dans quelques heures.
