
Par Fadi Lendo
Des accusations graves, mais non moins fondées. L'accusateur, Martin Fayulu, s'érige même en témoin oculaire de toutes les tueries de certains de ses membres, lors des manifestations pacifiques qu'il a eu à organiser, pour revendiquer des élections transparentes. Des tueries dont il fait porter le chapeau à Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président sortant. C'est de bonne guerre, la campagne électorale oblige, dirait-on. Fayulu va même plus loin, pour dire que, depuis, le Congo n'enregistre que des incidents perpétrés par le régime Tshisekedi. Allusion faite notamment à la perturbation de sa campagne électorale par le pouvoir en place, qui lui prive des kérosènes pour l'immobiliser, et lui refuse de tenir son meeting au stade des Martyrs de la Pentecôte. Pour autant, le candidat n°21 à la prochaine présidentielle ne désarme pas. Sûr de récupérer l'imperium qu'il a toujours dit lui avoir été volé en 2018. Voilà pourquoi il invite le tandem Tshisekedi - Kadima à s'assumer, pour organiser les élections à la date prévue.
L'opposant et candidat Président de la République Martin Fayulu a, au cours d'une interview accordée à télévision FRANCE 24, affirmé que depuis le début du processus électoral, plusieurs incidents ont déjà été enregistrés en République Démocratique du Congo.
" J'ai organisé des manifestations ici pour maintenir la flamme allumée, pour revendiquer des élections transparentes, mais monsieur Tshisekedi a fait tuer certains membres. Donc, nous n'avons que des incidents depuis. L'heure est maintenant arrivée, Kadima et Tshisekedi doivent s'assumer", a-t-il déclaré.
Le candidat Président de la République numéro 21 a aussi dénoncé des intimidations dont il est victime, et qui perturbent sa campagne électorale. Notamment, la privation des carburants et le refus de son meeting au stade des Martyrs de la Pentecôte.
L'occasion faisant le larron, l'opposant a déclaré qu'aucun report des élections ne sera toléré.
A l'en croire, tant que le Président de la CENI a reçu des milliards de dollars américains pour organiser les élections, s'il ne les tient pas à la date attendue, il devra avancer des raisons convaincantes, entre autres, dire pourquoi le fichier n'est pas fiable, pourquoi les matériels ne sont pas là.
" Quand on lui a dit qu'il fallait des discussions, pour que tout le monde puisse suivre les élections, Kadima avait dit qu'il était spécialiste. Donc, nous attendons voir les élections le 20 décembre prochain", a-t-il dit.
Pour rappel, d'autres candidats Président de la République proposent déjà une transition de trois ans.