Par Serge Mavungu
Le Congrès américain a, dans le cadre de la diplomatie parlementaire, dépêché une délégation des représentants en RDC -République démocratique du Congo-, pour échanger avec les parlementaires congolais et les autorités politiques, autour de grands défis que connaît ce géant d'Afrique, en quête de paix pour se lancer vers la voie du développement.
Conduite par Brian Fitzpatrick, Représentant de la Pennsylvanie et Lucy Tamlyn, Ambassadrice des États-Unis en RDC, indique une dépêche de la Cellule de communication de la chambre basse du Parlement, cette délégation a été reçue, mercredi 17 juillet 2024, par le président de l'Assemblée Nationale, le professeur Vital Kamerhe, au lendemain de son retour du Canada, où il a brillamment représenté la RDC à la 49ème session de l'Assemblée parlementaire Francophone.
La même source renseigne qu'au cours de ces échanges avec les parlementaires américains, le président Vital Kamerhe a brossé les grands défis que connaît actuellement le pays sur le plan économique, social et surtout sécuritaire.
Au sujet de la situation sécuritaire dans la partie Est du pays, qui a été au centre de leurs échanges, le speaker de la chambre basse du Parlement a fermement réitéré la position de la RDC sur cette guerre d'agression, dont elle est victime; une position qu'il a défendue bec et ongles devant les parlementaires de la Francophonie, réunis récemment à Montréal.
"Il n'y a aucune solution paisible face à cette situation, si le Rwanda et l'Ouganda gardent leurs Armées sur le sol congolais. Nous exigeons avant toute autre chose le retrait du Rwanda et de l'Ouganda du sol congolais. D'autres part, nous sollicitons des États-Unis et de la Communauté internationale un soutien à la démarche de la RDC. Je suis convaincu que si cette implication est réelle, ces deux pays pourront retirer leurs troupes du sol congolais, et les protagonistes pourront, enfin, se lancer vers une solution par la voie diplomatique", a déclaré le président de l'Assemblée Nationale, le professeur Vital Kamerhe.
Il a, par la même occasion, fait part à ses pairs que le gouvernement de la RDC nouvellement installé par l'Assemblée Nationale a un programme de développement très ambitieux, qui nécessite que le pays soit dans un climat de paix pour sa materialisation. C'est dans ce cadre qu'il a fait appel à l'implication des États-Unis, pour amener le Conseil de Sécurité des Nations-Unis à prendre enfin des sanctions contre le Rwanda et l'Ouganda, afin de donner suite aux multiples rapports qu'il a déjà publié sur la guerre en RDC.
Vital Kamerhe en a profité pour évoquer la vision du chef de l'Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui n'est pas celle de faire la guerre à ses voisins, mais plutôt celle d'impulser le développement économique et social de l'Afrique, à travers une coopération gagnant-gagnant avec les pays frères du continent africain et ceux d'ailleurs.
Le speaker de la chambre basse a montré à ses hôtes la disponibilité de la RDC à coopérer avec les pays de la sous-région des grands lacs, dans un climat de paix et dans le respect mutuel de l'intégrité territoriale.
L'encadrement de la jeunesse, un autre défi non négligeable porté à la connaissance des parlementaires américains, qui nécessite une bonne politique, en vue de remplacer les kalachnikovs dans leurs mains par les outils du développement et de l'entrepreneuriat. Une fois encore, selon le président Vital Kamerhe, "la fin de la guerre en RDC s'impose comme solution à ce défi".
Pour Brian Fitzpatrick, le congrès américain, qui a dépêché la délégation qu'il conduit en RDC, est disponible à soutenir la RDC dans sa démarche, pour relever les différents défis auxquels elle fait face.
Il a précisé que l'entretien avec le président de l'Assemblée Nationale a été très informatif et d'une importance capitale; car, de ces échanges, ils ont eu le tableau des grands défis que connaît la RDC, qu'ils vont rapporter au Congrès. Il a, par ailleurs, rappelé l'importance pour les États-Unis de coopérer avec la RDC.
"L'Afrique est un continent important pour le monde et un partenaire de taille pour les États-Unis. La République démocratique du Congo est aussi un grand partenaire des États-Unis. C'est pourquoi, il était important pour le Congrès de venir à la source s'enquérir des besoins réels de ce pays partenaire, pour pouvoir orienter l'appui que les États-Unis pourra lui apporter dans le cadre de la coopération bilatérale, afin de lui permettre de relever ses défis majeurs", a fait savoir le Représentant Brian Fitzpatrick.
Les deux parlementaires se sont convenus d'approfondir leur relation dans le cadre de la diplomatie parlementaire, pour permettre à la République démocratique du Congo de bénéficier de l'expérience américaine, notamment, à travers les échanges d'experiences entre les différentes commissions.
