Par Gratis Makabi
Le président de l'ASADHO -Association Africaine de défense des Droits de l'Homme-, Jean-Claude Katende, n'a pas traîné pour réagir à la stratégie de l'UDPS, celle de modifier la Constitution de la RDC -République démocratique du Congo-, au profit du Chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Jean-Claude Katende a appelé les cadres de l'Union Sacrée à se désolidariser du parti au pouvoir, comme l'a fait Moïse Katumbi à l'époque de Joseph Kabila.
"Maintenant que la stratégie du Président Tshisekedi et de l'Udps de toucher au nombre et à la durée du mandant du Président de la République a été rendue publique par Augustin Kabuya, je vous appelle à vous désolidariser du Président Tshisekedi et de son parti, comme l'avait fait Moïse Katumbi à l'époque du Président Kabila", a-t-il déclaré via son compte X (ex- Twitter).
Et le président de l'ASADHO de poursuivre : "Ne voyez pas vos intérêts personnels, mais voyez l'intérêt du pays. Initier une telle révision dans un pays où tous les équilibres sont fragiles est suicidaire. Paroles d'un sage".
Lors d'un meeting de l'UDPS, Augustin Kabuya, chef du parti présidentiel, a déploré sans ambages le retard occasionné par la même Constitution, qui accorde une durée de 5 ans pour un mandat. Le temps que prend le Chef de l'État avant la nomination d'un formateur du Gouvernement. Sur la base de son expérience, comme informateur nommé par le Chef de l'État, Félix Tshisekedi, l'année en cours, Augustin Kabuya se veut aussi très critique sur la période de discussion reconnue à celui-ci.
Ensuite, le président ai de l'UDPS fustige le temps que prend le formateur du Gouvernement, avant l'investiture au niveau du Parlement. "On l'appelle Garant de la nation, mais il est bloqué par la Constitution", lance-t-il.
Pour rappel, Jean-Claude Katende, Martin Fayulu Madidi, le professeur Thierry Landu et le mouvement "Forum Citoyen" ont procédé au lancement de la "campagne citoyenne pour la défense de la Constitution", mercredi 15 mai dernier, dans la salle METENA du Centre Saint-Pierre Claver, à Kinshasa.
Le projet d’une nouvelle Constitution pour la RDC a été présenté, samedi 19 août 2023, dans une conférence à Kinshasa, par le professeur Isidore Ndaywel. Ce dernier a proposé de modifier certaines dispositions de l’actuelle Constitution, qui existe depuis 2006, pour avoir, notamment, un vice-président à la place d’un premier ministre, et que la durée du mandat présidentiel passe de 5 à 9 ans non renouvelable.