![Ados Ndombasi, Delly Sessanga et Bernadette Tukwaulu, devant la presse.](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2024-11/IMG-20241109-WA0044.jpg?itok=cJ1Q5Dwm)
Par Gratis Makabi
L'opposition et la société civile congolaise vont organiser un meeting populaire, lundi 16 décembre 2024, à Kinshasa, pour dire non au changement de la Constitution et à un 3ème mandat du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Plusieurs figures de l'opposition congolaise, au nombre desquelles Delly Sessanga, Ados Ndombasi, Bernadette Tokwaulu, Alain Bolodjwa et Jacky Ndala, ont pris part à cette campagne dénommée "Touche pas à ma Constitution". Le Président de l'ASADHO -Association Africaine de Défense des Droits de l'Homme- a représenté la société civile.
"La mère patrie, la RDC vous appelle au Sursaut National, contre la dictature de Félix Tshisekedi. En annonçant le 23 octobre 2024, depuis Kisangani, sa volonté de changer la Constitution, Felix TSHISEKEDI a manqué à son devoir et montré son mépris de l'intérêt général dans la conduite
des affaires de l'État. Briser le pacte de la stabilité républicaine,
pour s'octroyer un troisième mandat à la tête du pays et se maintenir au pouvoir à vie est une initiative hasardeuse, dont
l'unique bénéfice est personnel", a déclaré l'opposant Ados Ndombasi, lors d'une conférence de presse tenue ce samedi 09 novembre, à Fatima.
Et d'Ados Ndombasi de poursuivre : "Dressons nos fronts contre la régression de notre démocratie. Au-delà de nos divers clivages, disons tous non au retour au pouvoir d'un seul et à l'anarchie. Levons-nous ! Réaffirmons publiquement et
courageusement en acte, le fondement de notre Constitution du 18
février 2006, où, en tirant les leçons de notre histoire, nous avons ensemble décidé qu'aucun individu d'aucune sorte, ne peut exercer plus de deux mandats à la tête du pays : ni Joseph KABILA hier, ni Felix Tshisekedi aujourd'hui, ni un autre demain, après 2028. Plus jamais ! En engageant son régime sur la voie du changement de
la Constitution".
Il a, en outre, indiqué que Félix Tshisekedi a trahi la mémoire des martyrs, qui ont succombé pour le non changement de l'actuelle Constitution.
"Pour s'être dressés contre la dictature, l'idée d'un troisième mandat et
le changement de la Constitution, les chrétiens succombés en 1992, Rossy Mukendi, Hussein Ngandu, Thérèse Kapangala, Luc Nkulula et la dizaine de militants de l'UDPS brulés vifs au siège de
leur parti, ainsi que plusieurs autres victimes de l'intolérance politique, ont payé de leur vie pour la démocratie et la défense de la Constitution", indique-t-il.
Pour rappel, Félix Tshisekedi n'a pas caché sa détermination à doter la RDC d'une nouvelle Constitution. Loin de s'étendre sur la question, devant la population de Kisangani, mercredi 23 octobre dernier, le Chef de l'État, Félix Tshisekedi, a de nouveau fait comprendre que l'actuelle Constitution ne cadre pas avec les réalités vécues par les Congolais.
Portée jusque-là par l'UDPS, cette question continue à susciter une très forte polémique en RDC. Un silence radio s'observe, cependant, au sein de l'Union sacrée, principale plateforme politique formée autour du Chef de l'État.
Lors d'un meeting de l'UDPS, Augustin Kabuya, chef du parti présidentiel, a déploré sans ambages le retard occasionné par la même Constitution, qui accorde une durée de 5 ans pour un mandat. Le temps que prend le Chef de l'État avant la nomination d'un formateur du Gouvernement. Sur la base de son expérience, comme informateur nommé par le Chef de l'État, Félix Tshisekedi, l'année en cours, Augustin Kabuya se veut aussi très critique sur la période de discussion reconnue à celui-ci.