Par Gratis Makabi
Le ministre d’Etat, ministre du Budget, Aimé BOJI Sangara, s'est exprimé devant une crème des scientifiques et des chercheurs, des politiques, d’économistes et autres couches sociales de la province du Sud-Kivu, réunis, samedi 07 décembre 2024, dans la grande salle de l’église catholique de Mater Dei de Bukavu, sur le probable changement de la Constitution de la RDC -République démocratique du Congo-.
Ce membre du Gouvernement Suminwa a soulevé plusieurs anomalies, qui démontrent que l’actuelle Loi fondamentale de la République ne cadre pas avec les réalités sociopolitiques et économiques du pays. Il a démontré que plusieurs de ses articles rédigés, il y a près de 20 ans, dans un contexte post-conflit, ont été calqués selon les humeurs des constituants.
Il s’agit, notamment, de l’exclusion manifeste de la femme et des jeunes dans la gestion du pays.
Alors que ces deux catégories renferment, à elles seules, la majorité du peuple congolais, elles sont, cependant, moins représentées au sein des institutions et autres structures de gestion du pays.
Aimé BOJI qui soutient pleinement l’initiative du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, de revoir l’actuelle Constitution, propose que la prochaine Loi fondamentale réserve un quota au moins de 30% aux femmes et à la jeunesse.
Cette proposition a été vivement saluée par des milliers des femmes et jeunes du Sud-Kivu interrogés quant à ce.
Aimé Boji a évoqué les raisons qui font à ce que cette Constitution de 2006 puisse être modifiée ou changée; notamment, certaines institutions inutiles et budgétivores.
"Parce que, pour l’actuelle Constitution, des experts constitutionnalistes venant d’ailleurs ont eu l’ascendance sur les quelques Congolais, lors de la rédaction de notre Constitution. Ils avaient jugé bon de répliquer les institutions qui se trouvent dans l’architecture constitutionnelle des pays d’où ils venaient. Évidemment, cela marche bien dans ces pays-là, parce que leurs niveaux de développement, la mentalité forgée par une histoire ne sont pas les nôtres", a-t-il déclaré.
Pour rappel, Félix Tshisekedi n'a pas caché sa détermination à doter la RDC -République démocratique du Congo- d'une nouvelle Constitution. Loin de s'étendre sur la question, devant la population de Kisangani, mercredi 23 octobre dernier, le Chef de l'État, Félix Tshisekedi, avait, de nouveau, fait comprendre que l'actuelle Constitution ne cadre pas avec les réalités vécues par les Congolais.
Portée jusque-là par l'UDPS, cette question continue à susciter une très forte polémique en RDC. Un silence radio s'observe, cependant, dans le chef de quelques leaders de l'Union sacrée, principale plateforme politique formée autour du Chef de l'État.
Lors d'un meeting de l'UDPS, Augustin Kabuya, chef du parti présidentiel, a déploré sans ambages le retard occasionné par la même Constitution, qui accorde une durée de 5 ans pour un mandat, dans les tractations pour la nomination, par le Chef de l'État, d'un formateur du Gouvernement. Sur la base de son expérience, comme informateur nommé par le Chef de l'État, Félix Tshisekedi, l'année en cours, Augustin Kabuya se veut aussi très critique sur la période de discussion reconnue à celui-ci.