Sud-Kivu : Panique générale à Uvira ce mercredi après le contrôle de Kamanyola par l'Armée rwandaise !

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Prison centrale Mulunge d’Uvira au Sud-Kivu [photo d’illustration]
Prison centrale Mulunge d’Uvira au Sud-Kivu [photo d’illustration]

Par la Rédaction 

La situation sécuritaire reste trop préoccupante, ce mercredi 19 février 2025, dans la cité d’Uvira, après la chute de celle de Kamanyola, sous contrôle de l’Armée rwandaise, aux environs 45 kilomètres, au sud de la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu. 

Plusieurs sources concordantes affirment qu’une panique généralisée a été vécue dans ce coin de la RDC -République démocratique du Congo-, caractérisée par des scènes de pillage et de déplacement massif de la population.

Des prisonniers libérés et fuite de la population

Au-moins 553 prisonniers logés dans la prison centrale Mulunge d’Uvira ont été libérés par les services pénitentiaires, au lendemain de la chute de Kamanyola par l’Armée rwandaise. Cette libération fait suite à une décision du Gouvernement, qui avait précédemment accordé une grâce présidentielle aux prisonniers, dont les circonstances de leur détention avaient récemment été reconsidérées. 128 militaires, qui avaient été emprisonnés après avoir fui les combats à Goma, ont également été relâchés.

Alors que les militaires rwandais et leurs supplétifs de la coalition M23-AFC n’ont pas encore atteint Uvira, selon des sources sûres, ces militaires sortis de la prison centrale et bien d’autres civils prennent la direction de Kalemie, chef-lieu de la province de Tanganyika, compte tenu de la progression de l’ennemi.

"Le port d’Uvira a été inondé de plusieurs Sud-Kivuciens", affirment nos sources.

Uvira exposée à des risques sanitaires

La situation sécuritaire alarmante qui prévaut dans le sud de la province du Sud-Kivu a poussé l’organisation internationale MSF -Médecin sans Frontières- à réduire ses équipes à Uvira, bien que les hôpitaux de la région continuent à recevoir chaque jour des blessés, parmi lesquels les civils, victimes des hostilités.

"À travers la ville, les équipes médicales sont à risque. MSF s’inquiète de l’accès aux soins de santé pour tous et tente d’envoyer du renfort médical dès que possible", a écrit cette organisation sur son compte X.

Avant d’ajouter : "MSF a été contraint de réduire ses équipes à Uvira, mais continue de soutenir la zone de santé, notamment pour les soins des patients atteints par le Mpox, et a fait un don de matériel médical vital pour les blessés; cependant, loin d’être suffisant face aux besoins croissants."

Toutefois, MSF rassure que ses équipes continuent de soutenir la prise en charge des blessés dans certains hôpitaux, en dehors d'Uvira, tel qu’à Bukavu, et sont toujours présentes dans les autres zones du Nord-Kivu et du Sud-Kivu affectées par le conflit.

Mercredi 19 février 2025 - 16:58