
Par Grevisse Tekilazaya
L'ancien Président kényan, Uhuru Kenyatta, est nommé parmi les personnalités qui vont jouer la médiation dans la crise sécuritaire, qui se vit dans la partie orientale de la RDC -République démocratique du Congo-. Cette décision émane du Sommet conjoint de la SADC -Communauté pour le Développement de l'Afrique australe- et de l'EAC -Communauté de l'Afrique de l'Est-.
Sur cette même liste figurent, entre autres, Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigéria; Kgalema Motlanthe, ancien Président de l'Afrique du Sud; Catherine Samba Panza, ancienne Présidente de la République centrafricaine; et Sahle-Work Zewde, ancienne Présidente de l'Éthiopie.
Ce groupe de facilitateurs désignera, à son tour, un médiateur qui va remplacer le Président angolais, João Lourenço, à qui le Chef de l’Etat a rendu hommage parce qu’«il a su porter avec courage et constance un processus délicat, ouvrant des espaces de dialogue à des moments où l’espoir semblait vaciller.»
Ces nominations interviennent au moment où plusieurs villes dans l'est de la RDC sont sous l'occupation de l'Armée rwandaise. Plusieurs pillages des ressources naturelles et violations des droits de l'homme ont été recensés par les organisations non gouvernementales dans ce coin depuis le contrôle des rebelles.
Ce 2ème Sommet EAC – SADC a été coprésidé par le Président de l'EAC et Président du Kenya, William Ruto, et par le Président de la SADC et Président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa
Faut-il rappeler que l'ancien Président du Kenya avait déjà été le facilitateur désigné par l'EAC dans ce même conflit. Il soutenait depuis l’intégration du M23 dans le processus de Nairobi. Cette position n'est jusque-là pas tolérée par les autorités de Kinshasa.