Sud-Kivu : L'Assemblée provinciale ouvre la session ordinaire de mars 2025 à Uvira en raison de l’agression rwandaise 

Par Prehoub Urprus 

L’Assemblée provinciale du Sud-Kivu a officiellement ouvert, ce lundi, sa session ordinaire de mars 2025, mais dans un contexte particulier. En raison des défis sécuritaires et humanitaires persistants, les travaux se tiennent exceptionnellement à Uvira, désigné comme chef-lieu provisoire de la province.

Lors de son allocution d’ouverture, le président de l’Assemblée provinciale, Feston Kabeza, a souligné que cette délocalisation s’inscrit dans un esprit de résilience et de responsabilité face à la crise que traverse la province, suite à la guerre d’agression rwandaise. 

"La séance que nous présidons aujourd’hui témoigne de notre sursaut patriotique, au regard du complexe sécuritaire et humanitaire que subit notre chère province. Elle se conforme à l’esprit du 2ème alinéa de l’article 6 du règlement intérieur de l’Assemblée provinciale qui dispose : En cas de circonstances exceptionnelles empêchant l’Assemblée provinciale de se réunir à son siège, son bureau peut décider du lieu qui abritera provisoirement ses travaux", a-t-il déclaré.

Cette session ordinaire s’ouvre alors que le Sud-Kivu fait face à des défis majeurs, notamment l’occupation rwandaise via la coalition M23-AFC, le déplacement massif des populations et une situation humanitaire préoccupante. L'Assemblée provinciale devra examiner des questions essentielles touchant à la stabilisation de la province, à la gouvernance locale et aux efforts visant à restaurer la paix.

La décision de tenir ces travaux à Uvira symbolise la détermination des autorités provinciales à poursuivre leurs missions, malgré l’adversité. Elle reflète également la volonté des élus provinciaux de rester proches des populations affectées et d’adopter des mesures adaptées aux réalités du terrain.

Avec cette session, les députés provinciaux du Sud-Kivu entendent ainsi jouer pleinement leur rôle dans la recherche des solutions aux problèmes qui accablent leur province, dans l’espoir d’un retour à la stabilité et à la normalité institutionnelle.