![Les éléments de la Monusco en coalition avec les FARDC engagés dans l'opération Springbok au Nord-Kivu [photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-04/IMG-20250417-WA0026.jpg?itok=RXQVpUTj)
Par Serge Mavungu
Des informations recueillies par RFI -Radio France Internationale- révèlent que le M23-AFC, soutenu par le Rwanda, cherche à redéfinir les conditions de la présence de la mission des Nations-Unies en RDC dans les zones qu'il contrôle. Le mouvement envisage notamment de conclure un protocole d'accord avec la Monusco, un geste qui exacerbe les tensions entre les deux entités.
Pourtant, au mois de janvier, les casques bleus de la Monusco étaient intervenus pour empêcher la prise de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, par les combattants du M23. Mais depuis, la situation a évolué et la rébellion considère désormais la mission onusienne comme une force déjà battue.
Face à l’avancée des supplétifs de l’Armée rwandaise, la Monusco avait activé l’opération Springbok III, déployant une série de forces, dont un bataillon d'intervention rapide et des forces spéciales. Cependant, cette opération n’a pas suffi à repousser les terroristes, et les affrontements ont causé des pertes parmi les casques bleus, avec trois morts et 37 blessés.
Aujourd'hui, le rapport de force a changé. Le M23-AFC, qui contrôle désormais de nombreuses zones, cherche à formaliser sa position vis-à-vis de la Monusco. Depuis plusieurs semaines, selon RFI, des sources onusiennes confirment que le mouvement exige la signature d’un mémorandum d’entente pour réguler la présence de l’ONU sur son territoire.
Cependant, la Monusco ne peut actuellement répondre favorablement à cette demande. Pour ce faire, elle aurait besoin d’une autorisation spéciale, qui nécessiterait une révision de son mandat par le Conseil de sécurité de l’ONU, ce qui n'a pas encore été fait.