
Par Patrick Kitoko
Les pluies diluviennes qui s'abattent en cette période ne cessent de faire des victimes dans plus d'un quartier de Kinshasa, capitale de la RDC -République démocratique du Congo-.
Au moins 75 personnes ont été tuées et plus de 11.000 sinistrés enregistrés, à la suite de récentes pluies qui ont causé des inondations comme annoncé par le Gouvernement congolais.
Pendant que l'on évoque une catastrophe naturelle, beaucoup de Congolais font état du manque d'une politique urbanistique et surtout de l'absence d'une prévention adaptée. C'est le cas du maître Jean-Claude Katende, qui pense que les autorités ne maîtrisent pas cette question.
“Le Gouvernement n'a pas maîtrisé la question des inondations. La défense du Gouvernement est que c'est un phénomène naturel... Faux arguments!”, déclare cet activiste des droits de l'homme, non sans se questionner : “ Le problème est à quel niveau ? Incompétence ? Complaisance ? Corruption ? Inexpérience ? ”.
Pour le président de l'ASADHO, la mort des Congolais devrait faire changer les choses.
“Depuis 2019, plus de trois inondations ont touché la ville de Kinshasa. Chaque fois que cela arrive, plusieurs conséquences négatives sont enregistrées. Sous émotions, les autorités font les mêmes discours, mêmes promesses qui ne sont jamais tenues. Dès que l'émotion passe, tout le monde oublie, en attendant les prochaines inondations pour encore faire des discours. Tout ceci révèle une chose, absence de gouvernance responsable”, dénonce Jean-Claude Katende.
Rappelons que face à l'ampleur des dégâts, le Chef de l'État avait convoqué une réunion de crise, qui avait réuni les membres du gouvernement central, les autorités de la ville de Kinshasa ainsi que les responsables des services humanitaires. Des dispositions ont été prises, notamment, la mise en place d'une cellule qui va annoncer les mesures prises.
Entre-temps, la nature continue son chemin. Les prévisions météorologiques annoncent encore de fortes précipitations à Kinshasa, une mégapole de plus au moins 17 millions d'habitants prisonniers de son expansion urbaine à grande vitesse et surtout non encadrée.