Par Prehoub Urprus
L’opposant politique congolais Seth Kikuni a vivement réagi, ce dimanche, à un message émanant du président du CSAC -Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication-, qu’il accuse de vouloir restreindre la liberté d’expression des citoyens.
Dans une publication au ton ferme, postée sur son compte X, Kikuni dénonce ce qu’il qualifie de "menaces et intimidations à deux balles" contre les voix critiques du régime. "Nous avons une mauvaise nouvelle pour vous : l’opposition va user à fond de sa liberté d’expression, vraiment à fond", prévient-il, s’adressant directement à Christian Bosembe.
Selon Kikuni, les récents propos de l’institution de régulation audiovisuelle sont marqués par une posture "irresponsable, arrogante et condescendante", tentant d’imposer une lecture unique de l’engagement patriotique. "À chacun sa façon d’aimer la patrie, à chacun sa façon de la protéger", affirme-t-il, plaidant pour une citoyenneté fondée sur le volontariat et non sur la contrainte.
Seth Kikuni insiste, par ailleurs, sur le rôle critique de l’opposition dans un État démocratique. "Un pays est protégé collectivement, par une coopération qui inclut l’énonciation des faits, les critiques et les dénonciations", souligne-t-il, affirmant que face à l’incapacité de l’État à protéger les citoyens, l’opposition se fera entendre "dans tous les médias" avec "les mots et la colère que cette situation exigera."
Cette sortie médiatique intervient dans un climat politique tendu, alors que plusieurs figures de l’opposition reprochent au CSAC de vouloir museler les opinions divergentes, notamment à travers des appels au "patriotisme républicain", interprétés comme des tentatives de censure.
