RDC : le gouvernement suspend trois partis politiques dont ceux de Corneille Nangaa et de Franck Diongo

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Corneille Nangaa coordinateur de L'AFC M23 et président du parti politique ADCP [photo d'illustration]
Corneille Nangaa coordinateur de L'AFC M23 et président du parti politique ADCP [photo d'illustration]

Par Gloire Balolage 

Le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières vient de suspendre les activités de trois formations politiques en RDC -République démocratique du Congo-. Il s'agit, notamment, du parti ADCP -Action pour la Dignité du Congo et son peuple-, parti politique de Corneille Nangaa, cordonateur de l'AFC-M23.

Dans le lot figurent également le MLP -Mouvement Lumumbiste Progressiste- de Franck Diongo et l’UPC -Union des Patriotes Congolais- de Thomas Lubanga.

Dans ce document officiel, les autorités enjoignent aux services concernés de «veiller à l’application sans faille» des arrêtés ministériels n° 25/CAB/VPM/MININTERSEDECAC/SLBJ/031, 032 et 033/2025, pris le 3 mai 2025. Ces arrêtés ordonnent la suspension desdits partis politiques, sans toutefois en préciser les motivations dans le document relayé.

À l’heure actuelle, aucune déclaration officielle n’a été faite par les dirigeants des partis concernés. Cette suspension intervient dans un contexte sécuritaire tendu, à l'approche de plusieurs échéances électorales, et au moment où le climat de sécurité reste fragile dans certaines régions du pays.

Selon les autorités congolaises, les dirigeants des partis politiques suspendus sont accusés de collusion avec l’ennemi, en l’occurrence le Rwanda, considéré comme l’agresseur dans le conflit à l’Est du pays. Le gouvernement cite nommément Corneille Nangaa et Franck Diongo.

Thomas Lubanga, lui, ancien chef de guerre, est particulièrement visé par des accusations de l’Armée congolaise, qui l’accuse d’avoir récemment créé un nouveau mouvement armé baptisé «Convention pour la Libération Populaire» (CRP). Cette initiative est perçue comme une menace directe à la sécurité nationale et aurait motivé, en partie, les mesures prises par le ministère de l’Intérieur.

Jeudi 15 mai 2025 - 14:37