Dialogue national sur la crise en RDC : la Fédération des Forces vives de la Nation fustige des manœuvres politiciennes "en mal de légitimité"

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Simon Mukenge Cicéron, coordonnateur national de la  Fédération des Forces Vives de  la Nation, lors d'un point de presse à Kinshasa
Simon Mukenge Cicéron, coordonnateur national de la Fédération des Forces Vives de la Nation, lors d'un point de presse à Kinshasa

Par Prehoub Urprus

La FFVN -Fédération des Forces Vives de la Nation- a vivement réagi, ce lundi 2 juin 2025, depuis Kinshasa, aux appels lancés par certains leaders politiques en faveur d’un dialogue national inclusif. Dans une déclaration signée par son coordonnateur national, Simon Mukenge Cicéron, la plateforme accuse ces appels de constituer une tentative opportuniste visant à déstabiliser le front national en pleine crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Alors que le Gouvernement congolais multiplie les efforts diplomatiques à travers les processus de Doha, Washington et Lomé pour mettre fin à ce que Kinshasa qualifie de "guerre d’agression menée par le Rwanda via ses supplétifs du M23-AFC", la FFVN dénonce une "stratégie de diversion" orchestrée par des politiciens désavoués par les urnes. Elle cite notamment Martin Fayulu, Moïse Katumbi, les figures du FCC de Joseph Kabila et Antipas Mbusa Nyamwisi, qualifiés d’"acteurs en quête de retour par la ruse."

La déclaration établit un parallèle jugé troublant entre les discours tenus par certains opposants et ceux des groupes armés, évoquant un "alignement idéologique" qui, selon la FFVN, trahit un agenda concerté. "Appeler à un dialogue tout en se positionnant du côté du M23-AFC, c’est trahir la nation et poignarder le peuple dans le dos", martèle le texte.

Rappelant l’inefficacité des dialogues passés, de Sun City (2002) aux consultations de 2014, la FFVN estime que ces cadres politiques n’ont été que des "marchés de dupes", ayant échoué à enrayer la guerre à l’Est ou à impulser le développement national.

Dans un ton résolument ferme, la FFVN appelle les Congolais à la vigilance et au rejet catégorique de ce qu’elle qualifie de "marchandage politique". Pour elle, le pouvoir "ne se mendie pas dans les coulisses", mais se conquiert dans les urnes, par la volonté populaire.

"La République n’a plus besoin ni de dialogues de dupes ni de politiciens dont le parcours n’a été marqué que par les trahisons et la poursuite des intérêts personnels. Elle a besoin de loyauté, de courage et d’unité", conclut la déclaration.

Mardi 3 juin 2025 - 07:18