![Claudel Lubaya [photo d’illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-06/IMG-20250604-WA0003.jpg?itok=Xv_DjYzR)
Par Prehoub Urprus
Le député national Lubaya Claudel André a vivement réagi à la récente décision du président du CSAC -Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication-, accusé d’imposer des restrictions aux médias, en violation flagrante des articles 23, 24, 28 et 60 de la Constitution congolaise. Dans une déclaration publique, il dénonce une dérive autoritaire, qui, selon lui, rapproche dangereusement la RDC de systèmes autocratiques, tels que celui de la Corée du Nord.
L’élu pointe du doigt ce qu’il qualifie d’"abus de pouvoir inacceptable", déguisé sous des prétextes sécuritaires. Pour Lubaya, cette décision porte atteinte au pluralisme politique et à la liberté d’expression, éléments constitutifs de l’État de droit pour lequel tant de Congolais se sont battus.
Faisant référence à la situation de l’ancien Président Joseph Kabila et de son parti, le PPRD, dont les membres sont "injustement" ciblés sans décision judiciaire, il estime qu’aucun droit ne peut être suspendu sans une base légale solide. "Là où il n’y a point de liberté d’expression, d’opinion et d’information, il n’y a point de République. Là où il n’y a point de droit, il ne reste que la jungle", déclare-t-il.
Pour le député, le CSAC est devenu "un instrument aveugle au service de la tyrannie", dont l'existence même ne se justifie plus. Il en appelle à sa dissolution, tout en incitant les médias à désobéir à toute injonction manifestement illégale. "La liberté de la presse et le pluralisme d’opinion doivent être des piliers de notre démocratie, qu’importent le temps et les tumultes du moment", conclut-il.
Claudel Lubaya rappelle que les institutions de la République ne peuvent être des instruments d'oppression, et que tout citoyen a droit à l’expression, à la justice, et à la protection constitutionnelle de ses libertés.