
Par Prehoub Urprus
En visite officielle à Rome, le porte-parole du Gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a saisi l’occasion pour adresser un message fort aux populations vivant dans les zones sous occupation de l’Armée rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC, notamment à Goma, Bukavu et dans d'autres localités de l'Est du pays.
"Vous êtes notre priorité. Matin, midi et soir, le Président de la République, le Gouvernement, nous suivons assidûment ce qui se passe", a-t-il déclaré, devant la presse internationale, soulignant l’attention constante que portent les autorités nationales à la situation dramatique que traversent les Congolais dans les territoires occupés.
Depuis la capitale italienne, Patrick Muyaya a voulu rassurer : derrière le silence apparent, les actions diplomatiques, militaires et stratégiques se poursuivent. "Tout ne peut, peut-être pas, être dit, mais tout est fait pour sortir le pays de cette situation d’occupation, avec ses lourdes conséquences sur les civils."
La déclaration du ministre de la Communication et des Médias intervient dans un contexte marqué par des accusations récurrentes sur une prétendue stigmatisation des populations swahiliphones en RDC. À ce sujet, Patrick Muyaya a été catégorique : "Comment pensez-vous qu’un Gouvernement puisse brimer ou stigmatiser 60 % de sa population ?", s’est-il interrogé, dénonçant ce qu’il qualifie de discours toxiques et manipulateurs.
Refusant que la nation congolaise soit entraînée dans des divisions ethniques ou régionales, le porte-parole du Gouvernement a appelé à la vigilance collective face aux stratégies de fragmentation, tout en réaffirmant la vision du chef de l’État : une République indivisible, dans laquelle chaque citoyen doit se sentir protégé et représenté.
Cette sortie médiatique à Rome s’inscrit dans une offensive diplomatique plus large du Gouvernement congolais, pour obtenir un soutien international renforcé, tant sur le plan politique que sécuritaire.