
Par Grevisse Tekilazaya
Le secrétaire général de la CENCO -Conférence épiscopale nationale du Congo-, Monseigneur Donatien N'shole a jugé ridicule la plainte déposée, mardi 16 juillet, au parquet près la Cour de cassation par l’AATCC -Alliance des autorités traditionnelles et coutumières du Grand Congo-, à propos de leur démarche menée en collaboration avec l'ECC -Église du Christ au Congo-, pour le pacte social et le vivre ensemble. Mgr Donatien N'shole a réitéré leur disponibilité à échanger avec tous les Congolais, au nom de la paix.
Joint par nos confrères de la RFI -Radio France Internationale-, le prélat catholique a rappelé que leur initiative se penche sur l'une des dispositions de la Constitution, qui garantit à tout Congolais le droit de prendre l'initiative pour défendre la patrie, en cas de toute menace. Le secrétaire général de la CENCO a aussi rappelé leur discussion avec Mfumu Difima, l'un des chefs coutumiers très engagés dans les démarches pour la paix.
"Je trouve cette plainte tellement ridicule. Est-ce que l'ECC et la CENCO ont empêché les chefs coutumiers de jouer ce rôle ? Les deux structures, par rapport à cette initiative, agissent conformément à l'article 63 de la Constitution. Cela n'empêche pas à d'autres Congolais de prendre les initiatives louables", a fait remarquer Donatien N'shole.
Et d'ajouter : "Nous ne les avons pas exclus dans notre dynamique. Nous avons reçu un groupe de chefs coutumiers, conduit par Mfumu Difima, qui, généralement, est invité dans les cérémonies officielles du gouvernement. Non seulement ils ont adhéré, mais ils ont fait des cérémonies traditionnelles, pour nous donner la bénédiction des ancêtres. Donc, la porte est ouverte s'ils ont des idées à donner en tant que coutumiers, ils sont les bienvenus. Mais, il ne faudrait pas politiser cette initiative."
Dans leur document, l’Alliance des autorités traditionnelles et coutumières du Grand Congo dénonce une «violation flagrante» de la Constitution par ces deux confessions religieuses. Elle évoque notamment l’article 207, alinéa 4, qui confère aux autorités coutumières le devoir de promouvoir l’unité et la cohésion nationales.