Sud-Kivu : Aimé Boji transmet le message du Président Tshisekedi aux FARDC à Luvungi et promet des actions sociales à Uvira

Par Serge Mavungu 

Dans un contexte de tension accrue à l’Est de la RDC -République démocratique du Congo-, le ministre d’État en charge du Budget, Aimé BOJI, s’est rendu, lundi, à Luvungi, en territoire d’Uvira, à seulement 4 kilomètres de la ligne de front à Katogota. Un geste fort, symbolique et risqué, qui vise à galvaniser les Forces Armées et réconforter les populations durement éprouvées par l’agression en cours.

Originaire et élu de cette région du Sud-Kivu, Aimé Boji a bravé l’insécurité pour transmettre un message d’encouragement du Commandant Suprême des FARDC, le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, aux troupes ainsi qu'aux Wazalendo, ces patriotes engagés dans la défense du territoire national. Le Chef de l’État, par la voix de son émissaire, a salué le courage exceptionnel des combattants et réaffirmé sa détermination à ramener une paix durable dans l’Est du pays.

Lors de son intervention à Luvungi, le ministre d'État a exhorté les Wazalendo à s’identifier officiellement, à renforcer leur vigilance et à éviter toute forme de discours tribal ou diviseur. Il a appelé à l’unité et à la coopération totale avec les Forces régulières. Aimé Boji a pris note des doléances formulées sur place, et s’est engagé à les transmettre au plus haut sommet de l’État.

Après Luvungi, il a poursuivi sa mission en parcourant la RN5 jusqu’au centre d’Uvira, en passant par plusieurs localités clés : Bwegera, Kitemesho, Luberizi, Mutarule, Nyakabere, Sange, Biriba, Runingu, Kiliba et Kavivira.

À Uvira centre, siège provisoire des institutions provinciales, il a été officiellement accueilli par le Gouverneur du Sud-Kivu et d’autres autorités locales, avant de présider un Conseil de sécurité provincial élargi aux représentants des Wazalendo. Cette rencontre stratégique a permis un tour d’horizon complet des enjeux sécuritaires actuels.

Son programme s’est ensuite poursuivi par la visite de trois établissements hospitaliers : l’hôpital général de Kasenga, l’hôpital général de référence d’Uvira et l’hôpital militaire de garnison d’Uvira. À Kasenga, le ministre d’État s’est engagé à lancer les travaux de construction d’une morgue moderne, une infrastructure encore inexistante dans la ville. 

Il s’est également réjoui de l’équipement récemment fourni à la banque de sang de l’hôpital, désormais dotée de deux réfrigérateurs modernes, permettant de conserver plus d’une centaine de pochettes collectées lors d’une campagne organisée par ses soins quelques jours plus tôt.

Au sein des deux autres établissements, le ministre a réconforté les blessés de guerre et apporté une assistance matérielle. À l’hôpital militaire, il a notamment remis 100 matelas, après avoir constaté que de nombreux soldats blessés dormaient à même le sol.

La journée s’est conclue tard dans la nuit, émaillée d'une série de réunions avec des acteurs clés : membres de l’Assemblée provinciale, société civile, ministres provinciaux, barza intercommunautaire, leaders locaux, FEC et généraux Wazalendo. À chacun, Aimé Boji a lancé un appel à la cohésion sociale et à une collaboration étroite entre institutions provinciales et urbaines, toutes aujourd’hui regroupées à Uvira pour faire face à la crise.

Le ministre d’État, ministre en charge du Budget a réaffirmé l’engagement du Gouvernement central, sous la conduite de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, à soutenir la volonté du Président Tshisekedi de restaurer la paix dans cette région, meurtrie depuis trop longtemps par des conflits récurrents.