![Vue de l'entrée de la prison Munzenze de Goma [photo d’illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-08/IMG-20250818-WA0045.jpg?itok=EBoVS4pp)
Par la Rédaction
Les organisations de la société civile du Nord-Kivu tirent la sonnette d'alarme face à ce qu'elles qualifient de "criminalité inédite" dans les zones contrôlées par les éléments du M23-AFC-RDF. Dans un communiqué parvenu à opinion-info.cd, ce 18 août 2025, elles accusent ce mouvement rebelle de commettre de graves violations des droits humains dans les prisons et cachots de Goma, Nyiragongo, Sake et Rutshuru.
Selon ces acteurs, des civils, en majorité des jeunes et des mineurs, sont enlevés lors de bouclages nocturnes, puis conduits de force dans des sites d'entraînement ou enfermés dans des cachots où ils subissent des tortures, des privations de nourriture et des interdictions de visite. Plusieurs cas de disparitions, d'exécutions sommaires et de morts sous la torture ont été documentés, certains corps étant enterrés clandestinement, parfois dans des fosses communes.
La société civile cite notamment l'enlèvement de dizaines de jeunes dans les villages de Nyiragongo et Rutshuru en juillet dernier, ainsi que la disparition de défenseurs des droits humains arrêtés à Goma depuis plusieurs mois. Elle évoque également le pillage de l'Hôpital provincial du Nord-Kivu début août, où des équipements, des médicaments et même une morgue ont été emportés par les assaillants.
Face à cette situation, les acteurs locaux réclament l'arrêt immédiat de ces exactions et appellent le gouvernement congolais ainsi que la communauté internationale à exercer une pression accrue sur le M23-AFC-RDF, afin de mettre fin aux souffrances des populations civiles.