Reconnaissance du Génocost en RDC : l'urgence pour l'examen d'une proposition de loi d'Eliezer Ntambwe s'impose à l'Assemblée nationale !

Par Grevisse Tekilazaya 

Ça urge. En RDC, l'Assemblée nationale ne devrait pas, à l'heure actuelle, se frotter les mains à propos de l'adoption d'une résolution portant reconnaissance du Génocost en République démocratique du Congo. Certes une avancée très significative, mais l'existence d'une loi, le plus tôt possible, permettrait d'accorder beaucoup de crédit au combat mené par le Président de la République Félix Tshisekedi sur la scène internationale.

Point n'est donc besoin d'une quelconque précipitation, au risque de donner lieu à des spéculations. Ladite résolution, faut-il le dire, n'est que précaire. Cependant, il existe, depuis mars dernier, une proposition de loi soumise au bureau de l'Assemblée nationale pour la reconnaissance du Génocide congolais. 

N'eut été le sérieux blocage observé au niveau du bureau de la chambre basse du Parlement pour le classement de la proposition de l' Excellence Eliezer Ntambwe, jadis député national, la proposition aurait précédé même le Grand oral du chef de l'État à l'ONU.

La proposition de loi de l'Excellence Eliezer Ntambwe faisait suite aux travaux de la conférence nationale sur les violences extrêmes dans l’est de la République Démocratique du Congo et leurs conséquences, organisée à Kinshasa en mai 2024, le Fonds national des réparations des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV), dont l’une des recommandations était de faire voter par le Parlement congolais, une loi reconnaissant le Génocide congolais.

Cette proposition de Loi a pour objectif de remédier à une lacune de la Loin° 22/065 du 26 décembre2022 qui instaure la commémoration d’un génocide qui n’a jamais officiellement été reconnu en République Démocratique du Congo. 

Elle vise essentiellement à reconnaitre publiquement le génocide congolais, tout en le redéfinissant en harmonie avec le droit pénal international, et faire de la négation une infraction pénale.

Cette intervention législative est d’autant plus indispensable dans le contexte actuel, marqué par laguerre d’agression du Rwanda dans la partie est de la République Démocratique du Congo, où des villes, ainsi que des populations de ce coin du pays sont prises pour cible, faisant de nombreuses victimes civiles.