Debut du retrait de l'EACRF : le mouvement citoyen Vision pour la Victoire du Peuple salue la décision

Par Prehoub Urprus

Conformément aux décisions prises lors du 23ème sommet de l'EAC tenu en fin novembre dernier à Arusha dans la République Unie de Tanzanie, certains militaires de cette force régionale commencent déjà à quitter le sol congolais pour rentrer dans leurs pays d'origine avant même la fin de leur mandat prévu le 08 décembre prochain. 

Finalement l'on peut comprendre qu'il s'agit d'un retrait progressif avant la fin du mandat de la force régionale de l'East African Community sur le territoire congolais. Le premier lot des contingents à plier leurs bagages sont les sud-soudanais et les kenyans.

Depuis le week-end dernier, la route Goma-Rutshuru est beaucoup plus mouvementée par les véhicules de l'EACRF qui reviennent dans la capitale provinciale du Nord-Kivu avant de prendre l'avion vers leurs pays d'origine. 
Le samedi dernier, les militaires concernés par ce premier retrait ont déménagé leurs bases de Kanaba et Kiyenje dans le groupement de Tongo en chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru.
Dimanche matin, c'était le tour de soldats Kényans et Sud-Soudanais de quitter leur base de Rumangabo en chefferie de Bwisha, toujours dans le territoire de Rutshuru et celle de Buhumba à la place trois antennes dans le territoire de Nyiragongo.

Le retrait de cette force régionale en République démocratique du Congo serait une satisfaction à la population congolaise, qui depuis plusieurs mois, décriait ce qu'elle qualifie de complicité avec les rebelles du M23. C'est en fait un ouf de soulagement pour la population du Nord-Kivu, indique le mouvement citoyen Vision pour la Victoire du Peuple VViP. «Nous entant que défenseur des droits humains nous saluons ce départ puis que vaut mieux un ennemi connu qu'un ami hypocrite» a déclaré Maitre Héritier Gashegu son coordonnateur de cette structure citoyenne qui exprime son sentiment de satisfaction.

Il convient de noter que le contingent ougandais de son côté n'affiche pas encore le signe de retrait. Celui-ci occupe toujours ses positions de Mabenga, Kiwanja, Tshengerero et Bunagana dans le territoire de Rutshuru. Contacté, le capitaine Kato qui en est communicateur, sans donner le programme de leur retrait, signale qu'ils observent encore le processus de retrait des autres  militaires.