Situation humanitaire dans l'est de la RDC : "Ça me brise le cœur de voir des personnes déplacées à plusieurs reprises en situation extrêmement précaire dans ce site ici" (Volker Turk) 

Par Gloire Balolage 

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Turk, a effectué, ce mercredi 17 avril 2024, une visite au camp des déplacés de Bulengo, au quartier lac vert, situé dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Sa visite a permis de constater les terribles conditions de vie des milliers de personnes, qui ont été contraintes de fuir les affrontements entre les terroristes du M23 RDF-AFC et les Forces Armées de la République démocratique du Congo, dans les territoires de Masisi et Rutshuru.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de I'homme, Volker Turk, a exprimé sa consternation face à la tragique réalité des déplacés, contraints de fuir leurs foyers à cause de la violence, des massacres et des viols. Il souligne l'extrême précarité dans laquelle ces personnes déplacées se trouvent, réitérant leur appel à la paix et à la fin des violences et des conflits.

"Je suis de retour maintenant. À nouveau, je parle avec des personnes qui ont été chassées de leurs zones d'origine, à cause de le violence, à cause des massacres, à cause des viols, Ça me brise le coeur de voir des personnes déplacées a multiples fois qui sont dans une situation extrêmement précaires dans ce site ici, et qu'ils veulent la paix, c'est leur grand message. Ils veulent que ces violences, ces conflits s'arrêtent," a-t-il dit.

Celui-ci a insisté sur l'impérieuse nécessité de prendre au sérieux la situation dramatique des conflits et les déplacements forcés, soulignant que la protection des civils doit être la priorité
absolue de tous. Il souligne aussi l'obligation d'œuvrer pour la justice transitionnelle en période de guerre, et appelle à un engagement concerté, pour que la paix devienne réalité.

"Alors, c'est clair. On doit prendre cette situation très au sérieux. On a beaucoup de conflits dans le monde, justement parce que, quelques fois, j'ai l'impression qu'on oublie la situation ici, la protection des civils c'est ce qui est la priorité absolue de tout le monde. On a des obligations quand qu'il y a une guerre, il y a la nécessité d'une justice transitionnelle, et il faut travailler pour que la paix se réalise," a-t-il indiqué.

La visite du Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme à Goma a permis de braquer les projecteurs sur l'urgence de la situation des déplacés internes dans la région. Face à cette crise humanitaire, une action concertée et immédiate est indispensable pour répondre aux besoins essentiels de ces populations en détresse.

Les horreurs de la guerre ont jeté des milliers de personnes hors de leurs foyers, les laissant sans abri ni ressources dans des conditions particulièrement précaires. Au sein des camps de déplacés éparpillés autour de Goma, on estime à au moins deux millions le nombre de déplacés internes, victimes des conséquences dévastatrices de ce conflit.