
Par Grevisse Tekilazaya
Six ans après l'accession au pouvoir de Félix Tshisekedi au sommet de l'État, la lutte contre la corruption et les anti valeurs demeure encore un très vaste chantier en République Démocratique du Congo. Pour l'opposant Claude Lubaya, le bilan de l'actuel chef de l'État, en cette matière, est bien pire et contredit le combat pour lequel l'UDPS, jadis dans l'opposition, s'était pleinement engagé. L'ancien élu national digère mal le soutien apporté par président de la République à son ancien ministre des finances, cité dans le dossier des détournements de fonds alloués pour l'achat des forages.
" Par ce comportement contraire à la Constitution, à l’honorabilité et à la dignité de sa fonction, le chef de l’Etat a perdu toute légitimité d’autorité et toute crédibilité pour prétendre mener encore la lutte contre la corruption. Son soutien à son ancien ministre des finances l’a complètement discrédité si bien qu’aucun discours ne passera désormais après s'être irrémédiablement compromis", fait-il remarquer.
D'après cet opposant, le chef de l'État Félix Tshisekedi s'est érigé en obstacle à la bonne gouvernance dans le dossier sur les détournements.
" Félix Tshisekedi a torpillé les institutions de lutte contre la corruption et le détournement de deniers publics en érigeant lui-même en obstacle à la bonne gouvernance. Ces institutions sont désormais des coquilles vides. Autant les scandales se multiplient, autant la justice se complaît à jouer la comédie. Des millions et des milliards de dollars américains et de francs congolais sont détournés. Personne n’est ni en prison ni en garde à vue. Ceux qui vont en prison ressortent aussitôt qu’ils y entrent".
Eu égard au tableau peu reluisant peint ci-haut, Claudel Lubaya considère l’abandon de la lutte contre la corruption et le détournement de deniers publics scelle l’échec politique majeur du président TSHISEKEDI et de son parti, l’UDPS.