Par Gloire Balolage
Certaines familles ayant perdu des proches lors du naufrage tragique du bateau MV MERDI, survenu jeudi 3 octobre dernier, ont organisé une manifestation ce mercredi 9 octobre 2024, à Goma. Ces familles endeuillées et en quête de réponses, exigent la restitution des corps de leurs proches, qui se trouvent actuellement à la morgue de l'hôpital général de référence du Nord-Kivu.
Sur le lieu, les manifestants ont bloqué la route, en brûlant des pneus sur la chaussée. Ils ont exprimé leur douleur et leur colère face à cette situation difficile, ne cachant pas leur volonté de récupérer rapidement les dépouilles, afin de leur offrir des funérailles dignes. Cependant, la mobilisation a pris une tournure tendue, lorsque la police est intervenue, usant de gaz lacrymogènes, pour disperser les manifestants.
Face à cette escalade de tensions, le gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, s'est rendu sur le lieu, afin d'apaiser les esprits. Il a rassuré les familles, en leur promettant que celles souhaitant récupérer les corps de leurs proches peuvent déjà commencer à se faire enregistrer. Le gouverneur a également assuré que des moyens seront mis à leur disposition, pour faciliter des funérailles respectueuses et dignes.
"Qu'on nous donne ça, on va enterrer nous-mêmes, puisque nous voyons que le Gouvernement est irresponsable. Nous allons enterrer avec nos propres moyens. Beaucoup de gens sont morts dans ce bateau, mais le Gouvernement n'a même pas pensé à faire un deuil collectif, pour enterrer dignement les victimes ; il les laisse comme ça", s'est indigné un des proches des victimes.
D'après certains témoins, au moins 600 personnes auraient embarqué sur le bateau en direction de Goma, avant qu'il ne sombre dans le lac Kivu. Plusieurs corps pourraient encore se trouver dans l'épave. Bien que des listes aient été soumises aux autorités congolaises, le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, souligne qu'en l'absence du manifeste, qui a été perdu, il est difficile de valider le nombre exact de passagers.
Cette tragédie rappelle les dangers auxquels les voyageurs sont confrontés sur les voies navigables de la région, et soulève des questions sur la sécurité maritime.