Par Don Benjamin Makolo
Dans un communiqué publié ce vendredi 29 novembre 2024, la SCED -Société Congolaise pour l’État de Droit- a exprimé son mécontentement en rapport avec le manque criant de transparence, l'exclusion des principales parties prenantes et l'absence des débats publics inclusifs en rapport avec le processus de réforme constitutionnelle, annoncé récemment par le Président Félix Tshisekedi, lors de son adresse à la population de la province de la Tshopo.
Pour cette organisation de la société civile, «le Gouvernement n'a pas jusqu'à présent expliqué clairement les objectifs, les motivations et les étapes de cette réforme. L’absence de communication accessible à tous contribue à un climat de méfiance. Par ailleurs, l’exclusion des acteurs politiques, sociaux et institutionnels dans la conduite de ce processus prive à cette démarche de l’inclusivité nécessaire, pour bâtir un consensus national».
Et le directeur général de la SCED, le bâtonnier Dominique Kambala, de souligner que «ce processus intervient dans un contexte socio-politique défavorable. Le climat général est marqué par une insécurité persistante dans l’Est du pays, des tensions sociales croissantes et des conditions de vie précaires, pour la population. De plus, elle fait état d’atteinte aux libertés fondamentales, notamment à la liberté d’expression, qui compromettent la crédibilité et l’intégrité du processus».
Eu égard à cette situation, la SCED craint les risques pouvant plonger le pays dans une impasse politique et juridique, menaçant la stabilité nationale. Et, par ricochet, la SCED lance un appel aux autorités pour privilégier le dialogue, à garantir la transparence et à associer toutes les parties prenantes dans ce processus.