![Les délégués du PNVi, des journalistes et des représentants de la société civile [photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-04/IMG-20250401-WA0025.jpg?itok=g_FllTDa)
Par Gloire Balolage
Le PNVi -Parc National des Virunga- continue de faire face à des défis majeurs, notamment la propagation des rumeurs qui créent des tensions et perturbent ses activités. Dans un souci de transparence et de collaboration, l’ICCN -Institut Congolais pour la Conservation de la Nature- a pris des mesures pour informer les communautés locales et dissiper les malentendus.
Le 31 mars 2025, une rencontre essentielle s’est tenue à l’hôtel Vyaka, réunissant les délégués du PNVi, des journalistes et des représentants de la société civile. L’objectif était de clarifier certaines informations et d’encourager la vérification des faits avant leur diffusion. Le parc, souvent victime de fausses informations, a vu ces rumeurs se propager sans être systématiquement démenties, créant ainsi un climat de confusion.
Réunion de Clarification sur l’Attaque de Mayangose
Ce 1er avril 2025, un autre événement crucial a eu lieu lorsque les FARDC -Forces Armées de la République Démocratique du Congo- et l’Armée ougandaise (UPDF) ont organisé une réunion de clarification. Ce rassemblement visait à dissiper les malentendus liés à l’attaque des Forces Démocratiques Alliées (ADF) à Mayangose, qui avait causé des pertes humaines et matérielles. Des rumeurs avaient faussement attribué cette attaque aux patrouilles des écogardes menées par le PNVi les 20 et 21 mars.
Les forces de sécurité ont utilisé cette rencontre, pour mettre en lumière les intentions des ADF, qui tentent d'exploiter les tensions entre les agriculteurs de Mayangose et l’ICCN, pour accroître leur influence sur la zone. Ils ont appelé à une collaboration renforcée entre les autorités et les communautés locales, afin de contrer cette menace et d'assurer une gestion pacifique du conflit foncier.
Le Dialogue au cœur de la résolution des conflits fonciers
Dans cette même optique, le PNVi a réaffirmé son engagement à dialoguer avec toutes les parties concernées, soulignant que la résolution des conflits fonciers entre les agriculteurs et le parc nécessitait l’intervention du gouvernement central. Le chef de village de Bapakombe a, quant à lui, reconnu l'occupation illégale de certaines terres par des agriculteurs et a insisté sur la nécessité d'un dialogue constructif, pour organiser leur retrait dans le respect des droits de chacun.
Les prochaines étapes seront cruciales. Elles incluront l’identification précise des zones envahies et la collecte de données fiables, afin de guider les actions futures. Cette démarche s'inscrit dans un processus de gestion responsable et durable du parc, visant à concilier préservation environnementale et développement des communautés locales.
Un centenaire marqué par des réalisations et des défis
Ce mois d’avril 2025, le Parc National des Virunga célèbrera son centenaire, un événement symbolique pour la conservation de l'environnement. Cependant, ce centenaire est également marqué par de nombreux défis, notamment liés aux conflits armés qui secouent la région depuis plusieurs années. Malgré un contexte difficile, le PNVi peut se réjouir de ses réalisations en matière de préservation de la biodiversité.
Le parc continue de protéger des espèces emblématiques, telles que les gorilles de montagne, les chimpanzés, les éléphants, les hippopotames, les buffles et plus de 700 espèces d’oiseaux. Ces réussites sont le fruit du travail acharné de son personnel et de l’engagement des communautés riveraines, qui jouent un rôle essentiel dans la pérennité de l’écosystème du parc.
Le centenaire du PNVi est donc à la fois une célébration de son passé remarquable et un appel à la mobilisation pour relever les défis à venir. Le parc reste un trésor naturel inestimable, dont la préservation dépend largement de l’unité et de la coopération entre toutes les parties prenantes, des autorités gouvernementales aux communautés locales, en passant par les forces de sécurité et les acteurs de la société civile.