
Par Serge Mavungu
La décision du CSAC -Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication- interdisant aux médias congolais ainsi qu’aux utilisateurs des réseaux sociaux toute référence au Président de la République honoraire et Sénateur à vie, Joseph Kabila Kabange, à ses activités, ainsi qu’au PPRD et à ses cadres, a poussé le PPRD Schengen réagir avec fermeté.
Fidèle à son devoir de relais de la ligne officielle du Parti, le PPRD Schengen indique que cette "mesure est inacceptable et contraire à la Constitution de la RDC -République démocratique du Congo-.
Dans ce document signé par l’organe dirigeant du parti, le PPRD dénonce une mesure arbitraire, politicienne et liberticide, totalement incompatible avec la Constitution de la RDC.
Le Parti rappelle que cette interdiction viole les articles 6, 23 et 24 de la Constitution du 18 février 2006, qui garantissent la liberté d’expression et le droit pour les partis politiques de mener leurs activités sans entrave. Elle constitue également une violation des engagements internationaux de la RDC, notamment l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et l’article 9 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
Le PPRD accuse le CSAC de devenir un bras armé politique
D'après le PPRD, le Président du CSA Christian Bosembe a transformé une institution censée être indépendante et régulatrice, en instrument de répression politique, totalement inféodée au pouvoir exécutif. Le PPRD y voit une tentative manifeste de museler l’opposition et de réduire au silence toute voix dissonante, dans un climat de fermeture de l’espace civique et politique.
«Il est inadmissible que, dans une démocratie, un ancien chef de l’État, sénateur à vie, et le parti qu’il préside soient effacés de l’espace public par un simple acte administratif illégal», peut-on lire dans le communiqué signé par la direction du parti.
Appel à la résistance civique et à la vigilance démocratique
Le PPRD déclare qu’il n’a jamais été impliqué dans des actes de déstabilisation, ni dans quelque projet subversif que ce soit. Le séjour du Président honoraire dans l’Est du pays, dont les activités sont publiques et visibles, a pour seul objectif la consolidation de la paix.
S’appuyant sur l’article 28 de la Constitution, le Parti appelle ses membres, cadres, militants et sympathisants à résister pacifiquement à cette décision manifestement illégale, et à ne pas céder à l’intimidation.
Un appel solennel aux professionnels des médias et aux défenseurs des droits humains
La haute direction du parti, dans son communiqué officiel, lance un appel aux journalistes, aux professionnels de la presse et aux défenseurs des droits humains, les enjoignant à continuer leur mission d’information, à faire preuve de courage, d’indépendance et de responsabilité en traitant les activités du PPRD avec la même équité que celles des autres partis politiques, dans le respect du pluralisme démocratique.
Veille diplomatique et mobilisation internationale
Le PPRD Schengen, en parfaite coordination avec le siège national, suit de près l’évolution de cette situation préoccupante. Elle se réserve le droit de saisir les institutions européennes, les organes compétents des Nations Unies ainsi que les plateformes internationales de défense des libertés fondamentales, pour documenter et dénoncer cette nouvelle dérive autoritaire.