
Par Gabin K.
Le 9 janvier 2022. C'est la date officielle d'ouverture de la prochaine Coupe d'Afrique des nations (CAN). A moins d'un mois de cet événement, les indicateurs semblent être au rouge. Ce qui rend de plus en plus incertaine la tenue de la fête continentale du sport roi.
Aux difficultés d'ordre organisationnel, la Covid-19 s'associe. En effet, la dégradation de la situation sanitaire mondiale, empirée à cause du variant Omicron, a poussé la Confédération africaine de football (CAF) a envisagé l'annulation de la CAN 2022. La probabilité est tellement grande que de nombreux médias rapportent que la CAF s'apprêterait à communiquer sa décision d'annulation de la compétition. En attendant, les réflexions se poursuivent encore au sein de l'instance faîtière, contrainte de prendre des mesures drastiques face à la pandémie de Covid-19... mais, pas seulement.
La CAF fait également face à la gronde des clubs européens, pas du tout disposés à laisser leurs joueurs participer à la fête africaine du ballon rond. Motif: les contraintes du protocole sanitaire mis en place dans différents pays. Lequel protocole est appliqué avec une telle sévérité, tant le vieux continent est confronté à une importante vague de cas de Covid-19, depuis l'apparition du variant Omicron, réputé très contagieux.
Concrètement, les clubs européens, en majorité ceux d'Angleterre ainsi que de la France et de la Belgique, envisagent sérieusement de ne pas libérer leurs joueurs africains. Ce, étant donné que si ces joueurs se rendent à la CAN, ils seront dans l'obligation, à leur retour, d'effectuer une quarantaine. Conséquence: les clubs, qui payent les joueurs, seront privés de leurs éléments pendant une période plus longue.
Toutefois, cela peut ne pas se produire. Car, le Cameroun, en dépit des promesses et engagements, semble ne pas être prêt pour accueillir le monde africain du football.
Le 17 novembre dernier, via un courrier signé par Véron Mosengo-Omba, Secrétaire général de la CAF, celui-ci a fait part de "sérieuses inquiétudes" de l'instance faîtière du football africain sur l'organisation de la CAN 2022 par le Cameroun.
"Je suis navré de constater que malgré les nombreuses visites, notamment celle du président, du secrétaire général de la CAF et du vice-président de la CAF, et les promesses qui ont suivi, les actes ne suivent pas", lit-on dans cette correspondance qui prévient que "s'agissant du stade d'Olembe (où doit se jouer le match d'ouverture, NDLR), sachez que si tout n'est pas réglé d'ici au 30 novembre 2021, le match d'ouverture aura lieu ailleurs".
En réaction, dans sa lettre du 23 novembre adressée au SG de la CAF, le ministre camerounais des Sports a encore brandi "la volonté ferme de l'Etat du Cameroun et du COCAN de respecter les engagements".