
Par Gabin K.
La Confédération africaine de football (CAF) n’a pas caché son malaise après avoir eu vent de la violation du «principe de non-ingérence auquel est soumis par la FECOFA» par le ministre congolais des Sports, Serge Nkonde. Elle a émis un bienveillant rappel à l’ordre à Serge Nkonde dans une correspondance datant du 12 mars dernier. Et ce, en lui partageant quelques dispositions pertinentes de la réglementation sportive qui interdit formellement l’immixtion du pouvoir public dans le fonctionnement des Associations membres de la FIFA et de la CAF.
«Les réglementations FIFA et CAF prévoient et imposent toutes deux le respect de l’autonomie de nos Associations membres. Autrement dit, les organes valablement élus (ou nommés par notre Autorité) des Associations membres de la FIFA et de la CAF doivent pouvoir gérer les affaires de l’association sans interférence de la part des tiers, quels qu’ils soient», a écrit Véron Mosengo-Omba, signataire de la Correspondance et Secrétaire général de la CAF, s’appuyant sur les l’article 19 des Statuts de la FIFA et l’article 7 al. 1 des Statuts de la CAF. Et d’insister: «Nous devons être attentifs au respect de notre organisation et de ses statuts».
Cependant, le SG de l’organe faitier du foot africain a signifié que son institution encourage «la collaboration entre la FECOFA, les autorités gouvernementales de la RDC et les plus hautes instances du football», car celle-ci «favorise le développement du football en RDC et permet la concrétisation de beaux projets tels que l’organisation commune du Championnat scolaire africain».
Le SG de la CAF a en outre précisé que «l’autonomie accordée à la FECOFA ne la préserve pas de tout contrôle. De même que la FIFA peut contrôler l’utilisation des fonds qu’elle lui octroie, votre ministère peut auditer la FECOFA pour la part des fonds publics que le gouvernement de la RDC lui octroie pour le football».
Fort de ces observations aussi pertinentes que logiques, Véron Mosengo-Omba a, au nom de la CAF, tenu à «s’assurer que le ministère des Sports de la RDC s’abstient et s’abstiendra de toute action dans le domaine de football relevant des prérogatives de la FECOFA et susceptible d’être considérée comme interférence dans sa gestion courante». Faute de quoi, l’organe technique du ballon rond national risque des «lourdes sanctions pouvant aller jusqu’à sa suspension».