Par Gratis Makabi
La fin de la romance entre le défenseur congolais Chancel Mbemba et l'OM -Olympique de Marseille- s'avère décidément longue et douloureuse, après deux belles saisons de collaboration. Le dernier épisode en date se traduit par l'envoi, ce samedi 14 septembre 2024, d'un courrier recommandé de l'OM aux conseils du natif de Kinshasa.
Après s'être soustrait à deux rendez-vous médicaux, à son retour de sélection avec la RDC -République démocratique du Congo-, le défenseur de 30 ans est, une fois de plus, mis à pied et va être convoqué pour un entretien préalable à une sanction, pouvant aller jusqu'au licenciement.
D'après l'Équipe, après deux titularisations convaincantes avec les Léopards, pendant les éliminatoires de la CAN 2025, Chancel Mbemba s'est présenté en ce milieu de semaine à l'entraînement de la Pro 2, l'étage "jeunes & réserve" de l'OM, pour travailler avec le groupe. En préalable, le staff médical du club lui a demandé de se présenter à des examens médicaux, dont une IRM. Mbemba ne s'est pas pointé, à deux reprises. Un mois et demi après son altercation avec Ali Zarrak, en charge de la Pro 2, il n'y a eu aucune esclandre cette fois.
Cette absence s'inscrit dans un contexte de défiance entre le staff médical et le joueur, depuis plusieurs mois. Victime d'une contusion au genou gauche lors du Classique, fin mars, Mbemba connaît parfois des douleurs vives, des pincements. Cela ne l'avait pas empêché de vite revenir en avril dernier -il avait ainsi marqué contre l'Atalanta en demie aller de Ligue Europa-, mais le staff médical aurait aimé qu'il subisse une intervention chirurgicale, une arthroscopie, à l'intersaison. Le joueur a toujours refusé, jusqu'ici, et il s'estime bien apte, en cette fin d'été.
Des sanctions prévues contre l'OM en cas de non réintégration de Chancel Mbemba au groupe professionnel
Dans son édition du jour, La Provence fait le point sur le cas de Chancel Mbemba, que les dirigeants ne veulent pas réintégrer à l’équipe première. L’UNFP a rappelé la réglementation concernant les joueurs écartés par les clubs : «L’article 507 de la Charte du football oblige les clubs à réintégrer les joueurs professionnels au premier groupe d’entraînement, à compter du 31 août. À compter du 31 août, un joueur doit être réintégré à l’équipe première de son club. Si le club ne le réintègre pas, le joueur peut saisir la commission juridique de la LFP. Après une audition des parties, si la commission juridique constate la mise à l’écart du joueur, alors elle met en demeure le club de réintégrer immédiatement le joueur sur le fondement de l’article 507 de la Charte. Si le club ne respecte pas cette décision, il se met en faute sur le fondement de la non-exécution d’une décision rendue par une commission de la LFP. Une procédure disciplinaire devant la Commission de discipline de la LFP pourrait être engagée contre le club, qui s’exposerait alors au prononcé d’une sanction en application du barème prévu dans le règlement de la LFP, pouvant aller jusqu’à l’interdiction de recrutement, voire un retrait de points. »
Malgré ces réglementations, il paraît douteux que le Congolais soit replacé dans le groupe de Roberto De Zerbi. Il reste à voir comment sera géré le dossier ces prochaines semaines.