Coopération: Rabat et Kinshasa se décident d'appliquer les accords économiques 18 ans après leur signature

Par Patrick Kitoko 

Le Vice-premier ministre, ministre de l'Economie nationale, Daniel MukoKo Samba, a échangé, le mardi 26 novembre 2024, avec Nadia Fettah Aloui, ministre de l'Economie et des Finances du Royaume du Maroc. 

Il était question, au cours de ces échanges, de réfléchir sur la coopération économique entre Rabat et Kinshasa. Lesquels échanges ont permis aux deux parties d'harmoniser sur les principaux axes de collaboration, ainsi que les obstacles à surmonter, pour renforcer cette coopération.

Répondant aux questions des journalistes, Daniel MukoKo Samba a fait l'économie de cet entretien.

“Il a été particulièrement question de remettre en place des bases solides, pour une coopération économique plus importante entre le Royaume du Maroc et le la RDC. Pour cela, il faut la tenue d'une session de la grande Commission mixte RDC-Maroc, pour évaluer les différents accords qui ont été signés entre les deux pays en 2006, lors de la visite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en RDC”, a déclaré le VPM Daniel MukoKo Samba.

Le patron de l'Économie nationale congolaise insiste sur l'application de ces différents accords, dans le but de permettre la densification de la coopération économique entre le Royaume du Maroc et la République démocratique du Congo. Occasion pour le VPM Mukoko de réitérer auprès de son homologue marocain, la possibilité de la tenue, chaque 2 ans, d'un forum économique entre les deux pays, dans l'objectif de permettre au pays de Lumumba de tirer profit de l'expérience marocaine, surtout dans le secteur du partenariat public-privé.

La main tendue de la RDC positivement serrée par le Royaume du Maroc, qui affirme être ouvert à soutenir un pays ami, qui a plusieurs défis à relever dans ce secteur de l'Économie. La ministre marocaine a fait savoir au VPM Daniel MukoKo que son Gouvernement se focalise maintenant sur les grandes infrastructures, notamment la construction des routes et des chemins de fer, ce, après avoir laissé le secteur de l'énergie au partenariat public-privé.  

Le Vice-premier ministre, ministre de l'Economie nationale a aussi été informé, par son homologue du Maroc, de l'existence, dans son pays, d'une Agence qui centralise les différentes entreprises et qui permet au Royaume du Maroc d'accélérer la mise en place des grandes infrastructures de base.

Faisant une rétrospective, les deux ministres ont noté que les avancées notables ont déjà été enregistrées, malgré des retards observés dans l'application des accords conclus. Ils se sont rappelés de l'organisation d'une commission mixte entre les deux pays, qui, malheureusement, devait se tenir en 2018. 

“Le retard constaté dans la mise en œuvre des commissions mixtes est considéré comme un obstacle majeur pour la consolidation des relations économiques et politiques entre les deux pays amis, et qu'il est devenu évident qu'un effort renouvelé soit nécessaire pour surmonter cet écueil”, concluent les deux ministres.

Daniel MukoKo Samba et Nadia Fettah Aloui appellent à l'organisation d'un Forum économique, avec comme principale mission, de dynamiser les échanges bilatéraux et à rattraper le retard accumulé, en mettant l'accent sur les secteurs stratégiques de coopération, tels que les infrastructures et les énergies renouvelables, tout en soutenant l'idée de la relance des discussions sur les commissions mixtes, pour combler les retards et explorer des opportunités de coopération dans des domaines vitaux, comme la production de semences et d'engrais pour soutenir l'agriculture.