Hausse modérée du prix du pétrole en RDC : une bouffée d’oxygène temporaire pour l’économie congolaise dépendante des matières premières

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Par Gloire Balolage 

Le prix du baril de pétrole, l’un des principaux produits d’exportation de la RDC -République démocratique du Congo-, a connu une légère hausse sur les marchés internationaux, au cours de la semaine du 9 au 16 mai 2025. Il s’est établi à 64,62 dollars américains, contre 63,30 USD la semaine précédente, soit une augmentation de 2,1 %, selon une note de conjoncture économique de la BCC -Banque centrale du Congo-.

Cette progression intervient après une première hausse de 0,92 % enregistrée entre le 2 et le 9 mai, période durant laquelle le baril avait atteint 63,30 USD. Malgré cette reprise récente, le prix du pétrole reste en retrait de 14,94 % par rapport à son niveau de décembre 2024.

Selon la BCC, cette tendance haussière s'explique notamment par un apaisement des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, ainsi que par une surabondance de l’offre mondiale provoquée par une augmentation significative de la production de certains membres de l’OPEP.

En parallèle, les marchés des produits agricoles connaissent une dynamique inverse. Les prix mondiaux du riz, du blé et du maïs ont chuté respectivement de 1,2 %, 0,7 % et 0,7 % par rapport au 8 mai. Ils s’établissent désormais à 278,81 USD, 193,53 USD et 164,20 USD la tonne. Ces baisses sont attribuées à des conditions climatiques favorables dans les grandes régions productrices.

Depuis le début de l’année, ces produits affichent des reculs notables : -9,25 % pour le riz, -4,46 % pour le blé et -2,64 % pour le maïs.

Ces variations sur les marchés mondiaux ont un impact direct sur l’économie congolaise, fortement dépendante des exportations de matières premières, en particulier dans les secteurs minier, agricole et énergétique. Alors que le pays profite momentanément de la hausse du pétrole, les experts appellent à une diversification de l’économie et à la mise en œuvre de politiques favorables à la transition énergétique.

Pour les pays riches en ressources naturelles, comme la RDC, le défi est double : tirer parti des marchés mondiaux tout en se préparant à un avenir moins dépendant des énergies fossiles. Dans ce contexte, les fluctuations de prix ne sont plus de simples indicateurs économiques, mais deviennent des signaux pour repenser les priorités nationales.

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Vendredi 23 mai 2025 - 14:28