![Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations-Unies aux Droits de l’Homme [photo d’illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-09/IMG-20250908-WA0049.jpg?itok=ssgeJNHE)
Par Prosper Buhuru
La soixantième session ordinaire du Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies s’est ouverte, ce lundi 08 septembre 2025, à Genève, en Suisse, avec, à son ordre du jour, l’examen des violations des droits humains dans plus de quarante pays, dont la RDC -République démocratique du Congo-.
Le Haut-Commissaire des Nations-Unies aux Droits de l’homme, Volker Türk, a souligné dans son discours inaugural que le respect du droit international constitue la base de la paix et de la justice dans le monde. Selon lui, son application sélective normalise les violations et fragilise la confiance entre populations et gouvernements.
Concernant la RDC, le Haut-Commissaire a rappelé que "des preuves accablantes montrent que des violations graves et des abus continuent d’être commis par toutes les parties au conflit" dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. Il a insisté sur l’urgence d’enquêter rapidement et de manière indépendante, pour garantir la responsabilité et le droit des victimes à la vérité, à la justice et à des réparations.
Cette session intervient après la publication, en février 2025, du rapport de la Mission d’établissement des faits du Haut-Commissaire des Droits de l’Homme sur le Nord et le Sud-Kivu. Le document fait état de graves violations commises depuis fin 2024, attribuées tant au M23-AFC, soutenu par les RDF -Forces de défense rwandaises-, qu’aux Forces Armées congolaises et groupes armés affiliés connu comme "Wazalendo".
Le rapport sera examiné dans le cadre de ces assises, qui se tiennent du 8 septembre au 3 octobre 2025. Volker Türk a insisté sur le caractère essentiel de la mise en œuvre rapide de la Commission d’enquête mandatée par le Conseil, pour poursuivre ce travail crucial et prévenir de futures violations.