Assassinat de LD Kabila: «l’opinion a été trompée pour cacher la vérité et me sacrifier» (Eddy Kapend)

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Eddy Kapend s'adressant à la presse le mardi 17 mai
Eddy Kapend s'adressant à la presse le mardi 17 mai

Par Gabin K.

Aide de camp de l’ancien Président Congolais M’zee Laurent-Désiré Kabila, Eddy Kapend a décidé de rompre avec le mutisme le mardi 17 mai 2022. Devant la presse, il est revenu sur l’assassinat du 3ème Chef de l’Etat de la RDC, abattu dans son cabinet de travail le 16 janvier 2001. Eddy Kapend a affirmé que c’est «Rachid» qui a appuyé sur la gâchette pour ôter la vie au «père biologique» de Joseph Kabila. 

Par conséquent, il «ne porte pas sur mes mains le sang de M’zee à qui je suis resté loyal et fidèle jusqu’à la mort et même après celle-ci».

Le Colonel Kapend considère que «l’opinion a été trompée et lourdement manipulée par les ennemis pour cacher la vérité et me sacrifier». Ainsi, il a dû payer «le prix le plus fort» lorsque le 7 janvier 2003, il a été condamné à la peine de mort au terme du procès sur l’assassinat de Kabila père.

Malgré «cet épisode douloureux», Eddy Kapend garde fidèlement «le serment légué» par M’zee Kabila, celui de «ne jamais trahir le Congo». «Je ne trahirai jamais le Congo. Par contre, je mettrai tout en œuvre pour mériter de la Nation, en agissant pour le progrès et l’unité de toutes les filles et de tous les fils du Grand Congo, en dépit de notre diversité socio-culturelle et des divergences politiques», a promis le colonel Eddy Kapend, un peu nostalgique de l’entrée triomphale, le 17 mai 1997, de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération (AFDL) à Kinshasa, occasionnant la chute du pouvoir de Mobutu Sese Seko. Cette date «a une grande signification à mes yeux comme à ceux de plusieurs Congolais». 

Après une vingtaine d’années en prison, Eddy Kapend a été gracié par le Président Félix Tshisekedi et a recouvré sa liberté en janvier 2021. «Quand je regarde ce que j’ai gratuitement vécu en prison où j’étais en vérité un homme mort, qui a survécu par la grâce de Dieu Tout-Puissant, je ne peux que remercier l’instrument que le Très Haut a utilisé pour me sortir de là, j’ai cité SE Félix Tshisekedi, Président de la République», a épinglé Kapend en guise d’hommages envers l’auteur de sa libération. 

Et de promettre: «Je ne ménagerai aucun effort pour répondre à l’appel de la patrie, derrière le Chef de l’Etat dont la volonté ne fait l’ombre d’aucun doute pour sortir le pays de l’insécurité qui sévit à l’Est, consolider l’unité du pays afin de s’engager dans l’exaltante œuvre de la réconciliation nationale».

Mercredi 18 mai 2022 - 09:07