
Par la Rédaction
L'association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ) appelle vivement tous les députés à rejeter la proposition de loi visant la modification de la loi électorale en ses dispositions relatives à la nationalité. Dans un communiqué publié ce vendredi, l'ONG ACAJ dit craindre que cette réforme remette en cause la fragile unité nationale maintes fois mise à l'épreuve par des frustrations réelles ou supposées.
L'ACAJ juge inopportun d'accorder le primat à cette réforme au regard des acquis intangibles résultant des cycles électoraux de 2006, 2011 et 2018. Elle se fonde, d'une part, sur ces prescrits constitutionnels combinés à ceux des articles 10, 11, 12, 13, 72, 102 et 106, qui ont le mérite de déterminer avec clarté ce qu'il convient d'entendre par Congolais d'origine et, d'autre part sur les défis multiples et urgents
auxquels le pays fait face pour alléger la misère du peuple et restaurer la paix dans la partie Est.
D'après cette ONG des droits de l'homme, cette réforme a pour finalité de percuter lesdits acquis démocratiques risquerait d'engendrer des frustrations et des violences éventuelles dont la RDC n'a point besoin. Des exemples inspirés par plusieurs pays du monde démontrent que certains de leurs leaders, issus de l'immigration, naturalisés ou ayant acquis la nationalité du pays hôte par l'un de leurs parents, ont servi leurs Etats avec dévouement et patriotisme.
Me Georges Kapiamba, coordonnateur de l'ACAJ, demande aux députés à concentrer leurs efforts sur la restauration de la paix notamment dans les provinces de l’Ituri, Nord-Kivu et Mai-ndombe (Territoire de Kwamouth), lutte contre le détournement des deniers publics, l'amélioration du bien-être collectif, ainsi qu'aux préparatifs de l'organisation du cycle électoral de 2023 appelé à être apaisé, juste, démocratique, transparent et inclusif.