
Par Prehoub Urprus
L’accord de paix tant attendu entre la RDC -République démocratique du Congo- et le Rwanda, pourrait être signé avant fin juillet 2025. C’est l’un des messages clés lancés, ce jeudi 12 juin, depuis Washington, par Troy Fitrell, haut responsable américain pour les Affaires africaines au Département d’État.
S’exprimant lors d’un forum organisé par l’Africa Center, Fitrell a confirmé que les États-Unis sont directement impliqués dans les efforts de paix en cours dans la région des Grands Lacs, à la demande des parties prenantes.
"Nous visons toujours un accord de paix en juin ou juillet", a-t-il indiqué, précisant que le calendrier fixé par Washington est extrêmement agressif, mais à la hauteur des attentes exprimées sur le terrain.
Si la rencontre était initialement centrée sur les opportunités économiques, "au-delà des minéraux critiques" en RDC, c’est bien la stabilité régionale qui s’est imposée au cœur des discussions. Pour les États-Unis, l’investissement ne peut se faire sans sécurité. D’où, leur volonté de soutenir activement les pourparlers entre Kinshasa et Kigali.
Selon Fitrell, cette médiation américaine s’inscrit dans une logique d’accompagnement des initiatives africaines existantes, en synergie avec les acteurs régionaux et internationaux.
Washington affirme vouloir rompre avec les approches classiques. Derrière l’implication dans le processus de paix, il y a un changement de paradigme dans la relation avec la RDC. Fini le regard paternaliste : les États-Unis revendiquent un partenariat fondé sur des intérêts partagés, notamment économiques.
"L’Afrique est importante maintenant. La RDC est importante maintenant", a insisté Fitrell.
Il en appelle à une paix durable et inclusive, comme fondement d’un nouveau type d’investissement : plus transparent, respectueux des normes environnementales et sociales, et porté par l’innovation.