Exil officiel de Matata Ponyo : “Comment est-il sorti du pays?” (JC Katende)

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Jean-Claude Katende et Matata Ponyo
Jean-Claude Katende et Matata Ponyo

Par Patrick Kitoko 

L'ancien Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo, est officiellement en exil. L'annonce a été faite le samedi 2 août 2025 par le secrétaire général de sa formation politique, LGD -Leadership et Gouvernance pour le Développement-, deux mois après sa disparition intervenue à la suite d'un arrêt de la Cour constitutionnelle ayant conduit à sa condamnation

Dans l'opinion, les questions se posent sur la manière dont il est sorti du pays. Maître Jean Claude Katende, qui se dit content de le savoir en vie, se questionne tout de même sur le service d'immigration en RDC -République démocratique du Congo-.

“ ... maintenant la question que nous devons tous nous poser est : comment est-il sorti du pays?”, s'interroge le coordonnateur de l'ASADHO, avant d'ajouter : “Nos services d'immigration et d'intelligence sont soit défaillants ou corrompus. Ils devraient rendre des comptes sur la manière dont le pays est protégé ! Si quelqu'un sort sans qu'ils ne soient au courant, c'est que les gens peuvent aussi entrer sans qu'ils ne soient au courant. C'est grave. Il ne nous reste qu'à compter sur Dieu pour notre sécurité et celle du pays”, conclut-il.

Rappelons que le verdict du procès d'Augustin Matata Ponyo était tombé le mardi 20 mai. L'ancien Premier ministre a écopé de 10 ans de travaux forcés pour détournement des deniers publics. La Justice a également ordonné la confiscation de tous ses biens au prorata de la somme détournée, soit un peu plus de 240 millions de dollars américains.

Selon Francklin Tshamala, secrétaire général de LGD, Matata Ponyo était «contraint d'aller en exil par les pouvoirs, en violation de l'article 30 alinéa 2 de la Constitution». Il dénonce «un arrêt inconstitutionnel» rendu par la Cour constitutionnelle.

Honte pour la justice congolaise devenue un appendice du pouvoir exécutif. En quatre ans d'un procès politique injuste et sensationnel, l'ancien Premier ministre, son épouse et ses enfants ont été torturés moralement et physiquement, et leurs droits fondamentaux garantis par la Constitution ont été systématiquement violés”, avait déclaré Francklin Tshamala lors de ce point presse.

Signalons que le pays d'exil d'Augustin Matata Ponyo reste non connu jusque-là.

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Mardi 5 août 2025 - 17:38