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RDC : l’ONU confirme l’agression rwandaise, Kinshasa exige justice internationale

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Le ministre Patrick Muyaya Katembwe, porte-parole du Gouvernement de la République démocratique du Congo [photo d’illustration]
Le ministre Patrick Muyaya Katembwe, porte-parole du Gouvernement de la République démocratique du Congo [photo d’illustration]

Par Prosper Buhuru 

Le Gouvernement congolais a salué, dimanche, les conclusions du rapport de la Mission d’établissement des faits du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme sur la situation dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Selon ce rapport couvrant la période de janvier à juillet 2025, la crise dans l’Est du pays ne relève pas d’une simple rébellion, mais bien d’un conflit armé international, marqué par la présence avérée de troupes rwandaises sur le sol congolais. Cette reconnaissance, estime Kinshasa, constitue une cristallisation juridique confirmant que la RDC est victime d’une agression caractérisée par un État voisin.

Le document onusien documente, par ailleurs, de graves violations attribuées au M23-AFC et à ses soutiens rwandais : massacres de civils, déplacements forcés, violences sexuelles, enrôlement d’enfants, attaques contre des hôpitaux et écoles. Certains de ces massacres, ciblant des communautés sur base ethnique, sont susceptibles, selon le droit international, d’être qualifiés de génocide.

En réaction aux allégations visant les FARDC, le Gouvernement précise avoir soumis des observations écrites avant la publication du rapport et rappelle qu’aucun lien de commandement ni alliance n’existe entre l’Armée congolaise et les FDLR. Kinshasa insiste sur les instructions présidentielles interdisant toute collusion et souligne la politique de tolérance zéro appliquée face aux violations des droits humains.

Le Gouvernement juge dès lors inappropriée toute tentative d’assimiler les FARDC, Armée républicaine soumise à la Constitution et au droit international humanitaire, à un groupe armé supplétif d’un État étranger et animé par la terreur et l’exploitation illégale des ressources naturelles.

Tout en réaffirmant sa disponibilité à coopérer avec les mécanismes internationaux crédibles et impartiaux, Kinshasa appelle à une mobilisation internationale accrue, afin de mettre fin à l’impunité et défendre la souveraineté de la RDC.

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Lundi 8 septembre 2025 - 07:43