RDC : l'OLPA s'oppose à la désignation en cascade des nouveaux membres du CSAC par les politiques !

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Les membres du bureau sortant du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et la Communication
Les membres du bureau sortant du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et la Communication

Par Gratis Makabi

L'observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA) s'oppose à la désignation en cascade et dans la précipitation des nouveaux membres du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication (CSAC), et exige que la question soit traitée par le Parlement et les organisations corporatives.

À en croire son secrétaire exécutif Kabongo Mbuyi au cours d'un point de presse tenu, le jeudi 15 juillet 2021, dans son siège à Kinshasa, l'OLPA s'est dit curieux de constater que les acteurs socio-politiques se penchent uniquement sur l'organisation de la CENI et ferment "délibérément" les yeux sur celle du régulateur public des médias.

«On tient à attirer l'attention de la communauté nationale sur l'indifférence manifeste de la classe politique à désigner les nouveaux animateurs du CSAC, une de deux institutions d'appui à la démocratie consacrées par l'article 5 de la constitution de la RDC», a-t-il déclaré.

Et Kabongo Mbuyi de poursuivre : "C'est d'ailleurs l'occasion pour les membres de l'OLPA de fustiger l'attitude des médias locaux et des journalistes congolais qui préfèrent que d'autres sujets très politisés puissent faire les choux gras de la presse, alors que les questions primordiales de la profession sont reléguées au dernier plan ou traitées comme des chiens écrasés"

L'OLPA a, en outre, fait savoir qu'il a entamé depuis quelques semaines des contacts de haut niveau pour cette cause qu'il qualifie de noble pour la profession et sollicite l'accompagnement des hommes des médias.

Le CSAC a été mis en place en 2011. Il a pour mission de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse, ainsi que tous les moyens de communication de masse dans le respect de la loi. Il veille au respect de la déontologie en matière d’information et à l’accès équitable des partis politiques, des associations et des citoyens aux moyens officiels d’information et de communication.

Les quinze membres qui le constituent ont été investis sur ordonnance présidentielle. Ils ont mis en place, en septembre 2011, le bureau que dirigeait Jean-Bosco Bahala jusqu’avant sa suspension par la plénière pour laisser le fauteuil à Tito Ndombi Kamakuluakidiko qui a pris ses fonctions en octobre 2014.

Vendredi 16 juillet 2021 - 13:06