
Jean-Chrysostome Luntadila
Un grand discrédit vient d'être jeté sur la réputation de l'Inspection Générale des Finances (IGF). Dirigé des mains de maître par Jules Alingete, l'IGF aurait relayé des spéculations dans son tout dernier rapport sur le projet Tshilejilu. Le géant chinois de la construction routière a pris son temps avant de répondre aux “fausses” accusations du gendarme des finances publiques de l'État congolais. C'est le Directeur Général Adjoint de cette société, Stéphane Mundadi qui vient contredire qui s'est déchaîné pour dire aux confusions portées par des inspecteurs qui cherchent à salir ce vaste programme, au cours d'un point de presse tenu ce mercredi 11 août 2021.
Dans l'entame de son mot d'introduction, ce sont des éloges que Mundadi fournis à l'endroit de Jules Alingete, Inspecteur Général des Finances-Chef de service. Le numéro 2 de la société chinoise dit ne pas comprendre le travail de ses autres collaborateurs (inspecteurs) qui fournissent des mauvais rapports dans le but de nuire à la crédibilité de certains.
Les accusations de l'IGF portent sur un prétendu détournement 13 millions de dollars affectés au projet Tshilejilu. Ce qui étonne étrangement la société de construction chinoise.
«Jusqu'à présent, l'Etat congolais n'a rien donné à notre société qui préfinance les travaux. Nous voulons d'abord savoir ces 13 millions viennent d'où, et de qui ?», s'interroge CREC7.
Dr Stéphane Mundadi ajoute que “nous travaillons en toute transparence sur terrain avec la supervision de l'OVD (Ndlr : Office des voiries et drainage), FONER (Ndlr : Fonds National d'Entretien Routier), Bureau Technique Contrôle Plan (BTCP) est là pour vérifier le contrôle de nos finances».
Sans aller par le dos de la cuillère, Stéphane Mundadi a qualifié ce rapport de l'IGF des simples bruits du couloir, des rumeurs.
«Ce projet est financé entièrement par une ligne de crédit obtenu auprès de la banque UBA. Depuis le lancement de ce projet, nous sommes en train de travailler sans recevoir quelque chose de l'État. Nous entendons des bruits qui circulent maintenant qu’il y a 13 millions détournés. Nous ne savons pas ça vient d’où parce que dans le montage de ce projet, nous-mêmes nous décaissons l’argent à la banque sur notre propre ligne de crédit. Le FONER a créé un compte séquestre, donc son compte à lui même qu’il gère à la banque pour que chaque mois il dépose un millions et demi sur ce compte là», a dit Stéphane Mundadi.
Et de s’interroger: « jusqu’à ce jour, il n’y a pas de facture pour payer, il y a aucun fonds touché du compte séquestre du FONER. Et je souligne en passant que FONER a les arriérés de 4 mois depuis que le contrat a été signé. Il n’a pas versé même 1 franc dans ce compte là. Qui a détourné quoi parceque nous CREC7 on n’a ni contact direct, ni accès au compte FONER ? ».
Nonobstant ces allégations, l’entreprise GREC7 réaffirme sa volonté de travailler et d’aller jusqu’au bout avec le projet Tshilejelu, tout en indiquant que les moyens nécessaires sont disponibles pour la matérialisation de ce projet.
Les travaux avancent sur terrain
L'IGF qui plaide pour la suspension de ces travaux, ne maîtrisent pas leur impact sur terrain. CREC7 a évoqué de l'évolution à 40% d'exécution physique en terme d'entretien et la construction des caniveaux pour stabiliser. Ce qui constituait la première étape de nos travaux, après deux mois d'études de sol à chaque endroit où les travaux s'exécutent.
«Même s'il faut parler de 13 millions, ces chiffres sont loin des travaux déjà réalisés. Nous ne sommes pas encore à l'étape où on devrait exiger cette somme là à l'État congolais. C'est beaucoup trop», note Stéphane Mundadi.
Le Dga en a profité pour expliquer le blocage des travaux sur la route Terre Jaune dans la commune de N'djili.
«Nous avons déjà construit deux kilomètres de route avant de se rendre compte un bureau de la police et plusieurs maisons, sont érigés en pleine route sensée être construite. Nous avons fait rapport mais les autorités n'agissent pas dans le sens de nous faciliter la tâche. Bien que les engins ne soient plus présents, mais les travailleurs attendent sur place la reprise des travaux», a souligné Dr Mundadi.
Dans son rapport, l'IGF a indiqué qu’à ce jour, le niveau d’exécution physique du projet Tshilejelu contraste de très loin avec l’exécution financière. D’où, l’IGF souligne que le rapport de sa mission effectuée au FONER fait état d’un paiement au titre de caution de 7 millions USD au profit de la banque UBA dans le cadre de financement dudit projet et ladite caution correspond à un déblocage des fonds de l’ordre de 13 millions USD au projet de l’Office des Voiries et Drainage et de la société CREC 7 pour les travaux prévus.