Projet Tshilejelu : les grandes artères et les ravins de Kananga sur le point d'être reliés par les caniveaux !

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Un dispositif anti érosif posé sur l'avenue Étienne Tshisekedi à Kananga, province du Kasaï-Central
Un dispositif anti érosif posé sur l'avenue Étienne Tshisekedi à Kananga, province du Kasaï-Central

Par Edmond Izuba

Quelques mois après le lancement du projet Tshilejelu, programme de construction et de réhabilitation des routes dans l’espace Kasaï, les travaux avancent à pas de géant. Prévu pour 36 mois, ce projet fait parler de lui dans toutes les provinces concernées. Le plus étonnant est celui des habitants de la ville de Kananga qui revoient, plus de 60 ans après, les engins en train d’accompagner les grands travaux des ingénieurs chinois. Pendant cette saison pluvieuse qui vient de commencer dans cette ville, l’entreprise CREC-7 accélère pour ne pas subir une surprise désagréablement.   

Un dispositif anti érosif posé sur l'avenue Étienne Tshisekedi à Kananga, province du Kasaï-Central
Un dispositif anti érosif posé sur l'avenue Étienne Tshisekedi à Kananga, province du Kasaï-Central

Un doute est constaté quelques semaine après le lancement des grands travaux dans l’espace grand Kasaï en général, et dans la province du Kasaï-Central en particulier. La ville de Kananga se prépare à mettre fin à ses érosions; construire des routes secondaires; réhabiliter les artères principales laissées depuis l'époque coloniale. Deux mois auront suffi aux ingénieurs de Crec-7 d’installer les chantiers, de stocker les matériels et de déployer ses engins sur les chantiers.

Construction des caniveaux sur les avenues des ministères à Kananga, province du Kasaï-Central
Construction des caniveaux sur les avenues des ministères à Kananga, province du Kasaï-Central

Dans le silence et contre toute attente sceptique, les engins lourds envahissent les rues et différentes artères du chef-lieu de la province du Kasaï-Central pour creuser afin de réaliser une étude de sol approfondie.Grâce aux matériels sophistiqués mis en place pour faciliter les travaux, les ingénieurs chinois sont parvenus à attaquer directement les taureaux par leurs cornes.

La construction des caniveaux lancée, la toute première opération de la construction d’une route durable débute à Kananga. Munis de leur plan d’exécution des travaux, la société Crec-7 qui se laisse superviser par les experts de l’Office des voiries et drainage (OVD), du Fonds d’entretien routier (FONER) et ceux de la société Techniplan. La première attaque, la plus grande tête d’érosion qui menaçait de séparer la ville de Kananga en deux est la cible privilégiée des ingénieurs. Quelque temps après, plusieurs glissières et collecteurs sont jetés dans le but d’éradiquer ce danger permanent qui se déployait déjà sur plusieurs avenues. Les habitants de l’avenue Etienne Tshisekedi assistent avec satisfaction à cet exploit. Ce monstre (érosion) avait provoqué une désolation après avoir englouti des maisons d’habitation lors de la saison pluvieuse précédente.

Construction des caniveaux terminée sur l'avenue de la Révolution à Kananga, Province du Kasaï-Central
Construction des caniveaux terminée sur l'avenue de la Révolution à Kananga, Province du Kasaï-Central

L’autre avenue bouclée par les caniveaux, c’est celle baptisée “De la Révolution”. Ici, c’est le plus grand chantier par rapport à la distance de l’avenue. Cette artère relie trois communes populaires de la ville, à savoir : Katoka, Lukonga et Ndesha. Le radier en béton terminé, les caniveaux s’apprêtent à subir un chaînage après emplacement des daleaux pour ne pas déranger le passage des véhicules pendant la poursuite des travaux sur ce tronçon continu long de 6 km. Sur ce même trajet, on peut retrouver les traversées de bise question d’atténuer la pression des eaux usées.

Le constat est le même sur l'avenue qui porte le nom du tout premier chef de l'État de la RDC Kasa-Vubu. C'est dans cet endroit PK-0 que les travaux ont débuté.

Sur les avenues où sont les logés les bâtiments des ministères provinciaux, il y a les caniveaux qui viennent rallier le boucle Bianki, ces dispositifs sont juste placés derrière le monument Mukengasha Bantu, le tout premier gouverneur de province.

Sur 18 chantiers appelés à terminer d'ici 36 mois, soit dans 31 mois restants, les ingénieurs chinois ont proféré s'attaquer d'abord aux 8 chantiers les plus difficiles.

Après les caniveaux, viendra l'étape la plus importante et la plus simple. D'après les ingénieurs de Crec-7, les travaux de pose de la chaussée ne dureront pas. Mais la population de son côté ne laisse pas les. chinois d'un seul instant. Signalons que ces travaux se déroulent sous l'œil vigilant de la population.

«Nous avons des matériels jamais vus depuis 18 ans passés du règne de Joseph Kabila. Nous très heureux que le président Fatshi ait pensé à nous qui l'avons élu à 97%. Les travaux évoluent très bien, mais les chinois doivent accélérer parce que nous sommes déjà pendant la saison de pluie», a déclaré Jean-Paul Mulamba, tenancier d'une boutique sur l'avenue De la Révolution.

«Nous avons appris que l'IGF demandait l'arrêt des travaux. Nous ici nous disons non. Pas question d'arrêter les travaux ! Il y a même un adage qui dit celui qui construit sans terminer détruit deux fois. Comment arrêter les travaux en pleine saison de pluie ?», s'interroge un jeune étudiant retrouvé sur l'avenue Kasa-Vubu.

Dans le cadre de ce projet dans l'espace Kasaï, la province du Kasaï-central prend la tête de liste avec 35km de route à construire. La province du Kasaï-Oriental comprend 25 Km de route à moderniser ; la province de Lomami 15,5 Km et la province du Kasaï 15,39 Km.

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Lundi 30 août 2021 - 08:55