
Par Stella Ungaro
Le Coordonnateur de la Fédération Nationale des Associations des Personnes Handicapées au Congo, Me Patrick Pindu Di Lisanga séjourne à Mbuji-Mayi à l’occasion du 1er forum provincial sur le leadership féminin et la participation des femmes vivant avec handicap dans l’espace Kasaï,à la vie politique. Une activité qui démarre ce dimanche 17 octobre pour se clôturer lundi 18 octobre par un débat communautaire avec les autorités provinciales.
L’occasion faisant le larron, Me Patrick Pindu di Lusanga a dressé un bilan négatif de la situation des Personnes Vivant avec Handicap (PVH), comme partout ailleurs en RDC.
De ce tableau sombre, le coordonnateur national a conclu que les PVH n’ont pas de place à Mbuji-Mayi.
« Il n’existe aucun programme du gouvernement provincial pour les PVH , ni de plans d'actions ni de politiques publiques prenant en compte les PVH par le gouvernement provincial.
EIles sont exposés à la mendicité et à l'abandon par les familles et même exploitées par les opérateurs économiques sans oublié les mauvaises conditions de détention des PVH dans les cachots et prisons , le traitement des dossiers judiciaires par les magistrats du parquet et les juges dans les tribunaux. Quant aux femmes vivant avec handicap, elles subissent des violences dont les auteurs ne sont pas poursuivis même si elles se plaignent. Pas d'accès aux sports, à la culture et arts bref, les PVH ne participent pas à la vie publique ni politique. En conclusion la PVH n'a pas sa place au Kasaï oriental , elle est abandonné par le gouvernement provincial , la société civile et la communauté toute entière. » a dit en substance Me Patrick Pindu pour exprimer son indignation sur la situation des PVH.
De ce constat amère, il a proposé des pistes de solutions à l’intention du gouvernement central.
Il s’agit notamment:
1. De la mise en place d'un programme national et un plan d'actions national par le gouvernement central répercutés en provinces par les gouverneurs des provinces.
2. De l’élaboration par l'Etat des politiques publiques et des programmes de développement qui prennent en compte la donne « Handicap ».
3.La création d'un fonds national pour le soutien des actions et initiatives des PVH.
4.De l'accès aux crédits aux PVH.
Et pour y parvenir, Me Patrick Pindu a fait remarquer que le gouvernement a la possibilité de présenter aux grands bailleurs des fonds tels que la Banque mondiale , la BAD , les agences du système des nations unies et les services de coopération tels que le Japon , la grande Bretagne , le Canada des projets sur le Handicap pour financements.
La FENAPHACO ne s’est donc pas limitée à dresser ce bilan sombre, elle a également organisé deux activités ce 15 octobre dans la salle polyvalente Polycarpe Mpoyi Ngongo. Il s’agit de la session de vulgarisation de la loi organique de la Ceni à l’intention des 30 leaders des PVH ainsi que la session des renforcement des capacités de ces leaders sur la convention des Nations Unies relative aux Droits des PVH et la Charte Africaine des droits des PVH.
Objectif : outiller les leaders du Kasaï Oriental sur ces deux instruments juridiques.