EPST - Kinshasa-Lingwala : une déperdition scolaire signalée à deux mois de la clôture de l'année scolaire

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[Photo d'illustration]
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Par la Rédaction

Le phénomène kuluna continue à gagner du terrain aux alentours du Camp Kokolo et des différentes écoles avoisinantes de la commune de Lingwala.

L'Institut d'Isangi, les écoles Kimbanguiste Masala ainsi que Bukama ne sont pas épargnées par ce phénomène.

Si autrefois, la population était habituée à voir les jeunes désœuvrés se livrer en bataille entre eux, il n'est pas surprenant de voir ces derniers s'attaquer à des paisibles élèves, mineurs de surcroît, au vu et au su de tous.

Ceux qui empruntent l'avenue de libération ont plusieurs fois assisté à ces scénarii.

Conséquence : la plupart des élèves fréquentant les écoles de Lingwala, en provenance de différentes communes et même du camp Kokolo préfèrent sécher les cours par crainte des violences urbaines par les kuluna. L'origine du conflit est liée à une agression qui a tourné au vinaigre et s'est soldée par le décès d'un jeune de Lingwala en visite au camp Kokolo auprès de sa copine.

Cette attitude a dépassé l'entendement d'un enseignant de l'Institut d'Isangi qui s'est confié à la Rédaction d'Opinion-info.cd sous le sceau de l'anonymat.

Ce dernier a sauvé de justesse, la vie d'un élève en provenance du camp Kokolo scolarisé à son école.

"Les élèves étudiant à Lingwala et habitant le camp Kokolo ne se présentent plus à l'école.

Les kuluna de ces deux cités sont en guerre.

On parle de deux morts déjà.

Aujourd'hui, un de mes élèves du camp s'est présenté à l'école. Juste à l'entrée, il est identifié. Il transpire et tremble.

Il vient vers moi et me l'explique.

Tout de suite, je comprends le danger et organise une réunion.

Nous décidons de l'amener par moto vers le poste de Police le plus proche.

Pendant le manège, ces délinquants se rapprochent de la moto. Échec.

Je m'amène alors vers la Police qui envoie deux éléments dont un en arme. Ils prennent fuite.

Notre jeune élève est emmené jusqu'à la Police et de là vers le camp Kokolo."

Cet enseignant lance un cri de détresse aux autorités pour arrêter l'hémorragie.

"L'école est un lieu de vie. On n'y va pas pour mourir," a t-il conclu.

Mercredi 27 avril 2022 - 21:58