
Par Stella Ungaro
Des images devenues virales sur la toile offrent depuis ce 21 septembre 2022 un spectacle désolant des éléments de la Police Nationale Congolaise entrain de réprimer la marche des médecins qui réclament des avantages liés à leur profession.
Dans un communiqué de presse dont une copie est parvenue à la rédaction d'Opinion-info.cd, le commissariat provincial de la police nationale congolaise ville de Kinshasa a circonscrit les faits
Sylvano Kasongo informe le public qu'il a, en date du mercredi 21 septembre 2022, empêché une manifestation organisée par un groupe des médecins réclamant l'augmentation de leur prime de risque puisque n'ayant pas reçu d'avis favorable de l'autorité urbaine.
"En effet, conformément à l'arrêté de Son Excellence Monsieur le Gouverneur du 30 septembre 2021 portant interdiction des manifestations publiques dans certaines zones de la ville de Kinshasa, la police était dans l'obligation légale d'empêcher cette manifestation dont l'autorité urbaine n'a pas pris acte et qui s'est déroulée sur les avenues des huilleries et Colonel Ebeya en pleine commune de la Gombe déclarée zone neutre par l'arrêté précité. La circulation a été fortement perturbée sur cet axe par les embouteillages créés de suite de cette manifestation. Gombe étant le lieu où se trouvent les institutions du pays, les administrations et les ambassades, les médecins qui tenaient mordicus à marcher sur le boulevard du 30 juin ont violé l'arrêté du Gouverneur que la police a le devoir de faire respecter," peut on lire.
"Il sied de signaler que l'autorité urbaine a proposé aux médecins une rencontre dans l'enceinte de la paroisse catholique de Notre dame de Fatima pour ne pas perturber l'ordre public et créer des embouteillages sur les principales avenues qui mènent au centre ville. Les médecins ont refusé catégoriquement cette proposition de Son Excellence Monsieur le Gouverneur. La ministre provinciale de la santé qui est venue à la rencontre des médecins a été repoussée par ces derniers."
Au stade actuel, précise le Commissaire provincial et Commandant de la Ville, la police a relâché procédé à quelques individus interpellés sur place et aucun d'eux n'est en détention.
Le bilan humain fait état de deux blessés légers parmi les éléments qui ont reçu des projectiles lancés par les manifestants et deux autres blessés légers ont dans les rangs des médecins, des blessures causées par une bousculade pendant les tirs des gaz lacrymogènes.
Cependant, Sylvano Kasongo félicite tous les policiers commis à cette opération pour leur professionnalisme maintenu face à des provocations des manifestants.